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En 2018, vous avez peut-être découvert, comme moi, l'existence du novitchok, un poison de synthèse créé par les services militaires soviétiques. Car en mars 2018, ce poison fut utilisé sur un ancien espion, Sergueï Skripal et sa fille Yulia, alors résidents de la ville de Salisbury. Un poison extrêmement dangereux, mortel à très faible dose, et qui "survit" (et reste donc létal) pendant ... 50 ans.

Si nous avons tous entendu parler de l'espion, on a peut-être moins su le traumatisme vécu par les habitants de la ville: le centre ville totalement fermé, l'angoisse de savoir où et comment le poison avait été administré... Avec Affaire Skripal, l'espion empoisonné (le titre original, The Salisbury poisonings, est mieux à mon sens, car c'est vraiment de la ville dont il est question, pas de l'espion), les scénaristes de la série, Adam Patterson et Declan Lawn s'attachent, non pas à nous raconter l'aspect international, politique de cet épisode, mais bien l'impact terrifiant qu'il eut sur les locaux.

En quatre épisodes absolument passionnants, nous suivons au jour le jour la découverte des Skripal dans un parc de la ville, l'incompréhension d'abord sur l'origine de l'empoisonnement, puis la nécessité de retrouver l'origine du produit, où il a été administré etc. Au côté de la directrice adjointe de la santé publique du Wiltshire, Tracy Daszkiewicz (toujours excellente Anne-Mary Duff) en charge de la gestion "santé" du dossier, de l'inspecteur Nick Bailey, contaminé par le poison, ou encore de Dawn Sturgess habitante de Salisbury, il nous est donné à voir l'ampleur de la panique, l'angoisse de Daszkiewicz qui imagine les ramifications terribles si elle ne trouve pas l'origine du produit, les interrogations des habitants etc. La série en se limite pas aux jours suivants la tentative d'assassinat, puisqu'on retrouve certains personnages trois mois après (je ne dis pas pourquoi, histoire de ne rien divulgâcher). On peut alors constater à quel point ils sont traumatisés. Toutes et tous.

C'est remarquablement filmé, documenté (les scénaristes sont journalistes il me semble) interprété, et c'est tout bonnement effarant. Utiliser un tel poison, quand on sait qu'une dose infime est mortelle, que sa durée de vie est de 50 ans, et que donc les "dommages collatéraux" peuvent être immenses, est tout simplement terrifiant.

Nouvelle participation au mois anglais après une lecture cosy mystery et un documentaire.

 

Affaire Skripal - Saul Dibb
Tag(s) : #Petit & grand écran, #coups de coeur, #Le mois anglais
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