Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il y a quelques temps, inaugurant le défi Back to the past, je vous parlais de l'excellentissime film de JJ Annaud, avec Sean Connery, M. Lonsdale et Ch. Slater.

Je viens de finir le roman dont est adapté le film, écrit par Umberto Eco, et qui reçut le prix Médicis étranger en 1982.

Quel roman! L'histoire, se déroulant sur 7 jours rythmée par les prières, nous est contée par Adso de Melk, vieux moine bénédictin se remémorant un épisode mémorable de sa vie, en l'an de grâce 1327, dans une abbaye quelque part entre Provence et Ligurie. A cette http://img.over-blog.com/182x299/1/33/87/02//Nom-de-la-rose.jpgépoque, le jeune novice, venu de Basse-Autriche, est confié aux bons soins de Guillaume de Baskerville (!!), franciscain ayant pour mission de faciliter la rencontre des tenants du Pape Jean XXII et de l'Empereur germanique Louis. L'un traitant l'autre d'hérétique. Vous imaginez un peu l'ambiance. Arrivé sur les lieux, Guillaume bien connu pour ses talents d'enquêteur (il fut inquisiteur), se voit confier par l'Abbé l'enquête sur la mort de Frère Adelme. Suicide ou meurtre?

Mais bientôt, les morts se multiplient dans des circonstances horribles. Pour Guillaume, aucun doute, la bibliothèque, et un livre en particulier, est au centre du mystère.

Comme on pouvait s'y attendre, le livre est tellement foisonnant, dense, que le film a fait des impasses. Et parfois de grosses impasses. Et si la fin du film est plus "jouissive" que celle du livre (ah, la mort bien méritée de l'infâme Bernard Gui!!! - oui, je suis sanguinaire parfois.), le roman d'Eco est d'une richesse incomparable. Du point de vue de la seule intrigue, d'abord, complexe à souhait; du point de vue des personnages et des réflexions sur le monde de l'époque et ses croyances ensuite. Adso, jeune novice, est le personnage parfait pour mener le lecteur dans des réflexions et interrogations sur les grandes questions philosophiques, théologiques et finalement, humaines de l'époque. Et pour certaines toujours d'actualité. On  apprend beaucoup sur les combats théologiques et plus bassement terre à terre auxquels se livraient les dirigeants de l'époque et les divers ordres monastiques entre eux.

Si les 100 premières pages sont ardues, arides à la lecture (et c'est clairement ce que voulait Eco: faire mériter son roman), il faut s'accrocher, puis l'intrigue s'installe, l'atmosphère s'assombrit, s'alourdit de mystères, de mensonges et de turpitudes, prenant le lecteur dans ses filets.

Je regrette que les passages en latin ne soient pas traduits. J'étais prévenue, mais quand même. C'est frustrant de ne pas savoir. J'ai fait du grec moi, mince, pas du latin. 

Roman policier, roman théologique mais avant tout roman humain, plaidoyer pour la liberté, la tolérance et contre l'obscurantisme, la folie de la pureté, le fanatisme, Le nom de la rose est un ouvrage qui s'apprécie d'autant plus qu'il se mérite.

Erudit, dense, il professe, par la bouche de son Sherlock Holmes version franciscaine, des valeurs humanistes, l'amour des livres et la compassion pour les hommes. Et puis, pour ne rien gâcher, il y a de bons moments d'humour également...

Une lecture commune avec Cachou , Efelle et Isil.

L'avis de Karine:).

Une lecture qui rentre pile poil dans le challenge de Kathel, Voisins/Voisines. voisins1

Tag(s) : #Ma bibliothèque, #coups de coeur
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :