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Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.
Scout, est une petite fille qui vit les yeux grands ouverts. Ayant pour seul compagnon de jeu son frère, puis l'été Dill se joint à eux. C'est elle qui va nous conter ces trois années de vie à Maycomb. Elevés par leur père avocat, Scout http://chrisyipp.files.wordpress.com/2009/11/to-kill-a-mockingbird.jpget Jem sont des enfants comme les autres, vivant dans l'Amérique profonde des années 30. La première partie du roman, qui se concentre sur le quotidien de ces enfants, l'école, les jeux, leur rue habitée par tout un panel de personnages qui illustrent la période: préjugés, habitudes, etc. Chacun est l'occasion pour les enfants d'apprendre un peu plus sur la vie;

Dans la seconde partie du roman, on assiste au procès de Tom Robinson, jeune Noir accusé d'avoir violé la jeune Mayolla Ewett. Il est défendu par Atticus. Et avec le procès, les horreurs de cette période de l'histoire américaines éclatent au grand jour, et Scout voit tout cela avec ce regard si particulier des enfants: à la fois naïf et étonnamment acéré.

Sans être un chef d'oeuvre, ce livre a beaucoup de force, car avec un enfant comme narrateur, on pose un regard dénué de malice ou de préjugé sur les années 30, la ségrégation, l'hypocrisie ambiante. Et c'est probablement cela qui a fait de To kill a mockingbird un si grand succès à sa publication en 1960. Jamais on n'a l'impression que l'on nous fait la leçon. Mais c’est plutôt la fraîcheur de ces enfants, leur naïveté, leur appétit de justice qui s’opposent à un monde adulte fait d’apparences, de règles iniques et de préjugés qui mettent le lecteur face à ses propres limites, ses propres erreurs et préjugés. Et en filigrane, l’idée que par l’éducation, par l’ouverture d’esprit, les choses peuvent changer. Cela me rappelle cette citation de Claude Gueux, roman de V. Hugo : « cultiver les têtes plutôt que de les couper ».

Un beau roman, universel, intemporel (malheureusement)  et bien construit qui sait mêler humour et réflexion plus sérieuse sur la société.

 Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune dont voici les participants:

Anjelica, Maijo, Azariel87 , Pickwik, Abeille , Manu , Frankie, Calypso, Nane, Nath , Elora, Clara, Nathalie, Evertkorus, Nelfe, Sybille, Liyah, Daniel et Alexielle.

Tag(s) : #Ma bibliothèque, #coups de coeur
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