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James Bond est de retour. Même si ce retour n’est pas franchement triomphal.

Après une mission lors de laquelle il disparait, supposément mort, Bond choisit de noyer son dépit dans l’alcool. Mais lorsqu’il apprend que le quartier général du MI-6 a été attaqué, il se décide à ressusciter.

Ressusciter, c’est bien là le thème central de ce film de Sam Mendes (Les noces rebelles). On y voit un http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/88/95/51/20264212.jpgJames Bond fatigué, désabusé, une M au bord de la retraite, cible d’un ancien espion qui a « mal tourné » suite à une décision difficile prise par M. Car tout est question de choix dans le monde d’ombres qu’est l’espionnage. Risquer la vie d’un agent, l’abandonner aux mains de l’ennemi pour protéger d’autres agents. Mesurer les risques, et choisir. Entre la peste et le choléra.

Dans ce contexte, James fait face à un adversaire de taille et de talent, qui a mûri son plan pendant des années. Mais est-il assez en forme pour les dangers du terrain ? Pour sauver M ?

Voilà un opus d’excellente facture. Après la (grosse) déception de Quantum of solace (déjà, rien que le titre… enfin, bref), pour son 50ème anniversaire, James nous revient, plus torturé, plus fatigué, plus humain que jamais. Fini la machine à séduire, à tuer, les cascades où pas un cheveu ne bouge. Non, Bond tel le phénix renaît de ses cendres, certes, mais pas sans une égratignure. La James Bond girl, bien interprétée par une actrice française inconnue au bataillon (en tout cas, qui m’était inconnue), ne fait qu’une apparition très courte au regard de l’ensemble du film. Homme à femmes oui, mais homme solitaire et blessé avant tout. Au bord de la rupture. Que l’on voudrait mettre au rebus, mais qui résiste de toutes les fibres de son être.

On en apprend plus dans ce film que dans les 20 premiers opus (celui-ci est le 23ème). Sam Mendes a repris le fil de Casino Royale et nous fait découvrir l’homme derrière l’agent mythique. Multipliant les références au passé, Mendes ne tombe pas dans la nostalgie, mais fait avancer son personnage.

Du point de vue de la forme stricto sensu, Mendes réussit un film péchu, sans tomber dans la surenchère de cascades invraisemblables (même si évidemment, tout James Bond se doit d’avoir quelques moments de bravoure ébouriffants), mais aussi porté sur la réflexion, et qui ne manque pas d’humour. La photo est superbe (l’Ecosse !!), les acteurs tous excellents. En tête bien sûr Daniel Craig, mais également la toujours parfaite Judi Dench qui apporte profondeur et sensibilité tout en retenue, Javier Bardem est plus laid que jamais (il était déjà bien gratiné dans No country for old men) et joue parfaitement l’ennemi déjanté, sur le fil de la caricature. La description qu'en fait l'article des Inrocks est bien trouvée: "Julian Assange déguisé en Joker déguisé en Ugo Tognazzi période La Cage aux folles"

Enfin, terminons par la marque de fabrique de la série, le générique et la chanson. Tout simplement superbes. Avec la voix d’Adele, on revient aux racines. Une chanson lancinante, et un générique esthétiquement magnifique.

A vous d'aller découvrir ce qu'est Skyfall...

Tag(s) : #Petit & grand écran
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