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Notre club Lire & Délires avait pour thème l'Australie.  Après deux essais infructueux avec Shantaram de D. Roberts et Le passage de Venus de Sh. Hazzard qui ne m'ont pas accroché du tout, j'ai jeté mon dévolu sur un livre de ma PAL, écrit par l'auteur d'origine sud-africaine Bryce Courtenay. Considéré comme australien car il avait émigré durant son adolescence.
courtenay.jpgLa puissance de l'ange nous conte en 730 pages la jeune vie de Peekay, petit anglais que nous découvrons à son arrivée dans une pension principalement peuplée d'Afrikaaners. Ce qui a son importance dans les années 30.  La haine entre ses deux communautés est en effet toujours aussi importante. Et notre petit héros sera en butte aux brimades et autres humiliations aux mains du "Juge" un élève plus vieux, adepte d'Hitler, et de ses condisciples.  Pour l'aider, Peekay a avec lui un super ami, un poulet surnommé Grand-Père Chook. Quand on a 6 ans, perdu au milieu d'étrangers, un poulet sympa, ça a son importance.   Alors qu'il retourne chez lui en train, Peekay rencontre Hoppie, un cheminot champion de boxe. Il verra ce dernier dans un combat  de type David contre Goliath, et Hoppie, comme David, l'emportera contre toute attente. De cette victoire, et de l'amitié d'Hoppie, Peekay tirera son rêve: devenir champion du monde des poids welter. Tout le livre nous raconte par la suite la quête de Peekay, sa rencontre avec des gens formidables ou idiots, ses joies et ses peines jusqu'à sa vie adulte. Et un combat qui, s'il ne le fait pas encore champion, le libèrera totalement de son passé.
En ce qui me concerne, je ne suis pas fana de boxe, au contraire. Et pourtant, j'ai absolument adoré ce livre.  Un bon gros pavé qui se lit vite, et qui nous emmène loin, dans l'space et dans le temps.
Courtenay nous y dévoile par petites touches les beautés et les horreurs de l'Afrique du Sud, le racisme envers les noirs, la haine Boers/anglais, la religion, la place des Juifs, le système des écoles, les conséquences de la guerre 39-45 sur les habitants de ce pays, le travail à la mine, et bien sûr la boxe. Tout cela avec beaucoup d'humour, de tendresse, mais avec aussi lucidité de la part du narrateur, Peekay, que de l'auteur, dont on sent tout l'amour qu'il a pour son pays. L'action est quasi permanente, pas de temps mort, mais un voyage initiatique à la fois poétique et rude. Un style simple mais efficace, des personnages attachants.
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Tag(s) : #Ma bibliothèque, #coups de coeur
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