Pendant ces vacances de printemps, nous sommes allées avec Miss O. à Paris. Comme elle est depuis quelques mois absolument fan du petit guerrier gaulois, nous sommes allées au parc Asterix, au nord de la capitale. Nous y avons passé la journée, de l'ouverture à la fermeture, et ce fut fort agréable. J'ai beaucoup aimé l'ambiance assez bon enfant, l'espace relativement arboré. Les temps d'attente étaient raisonnables. Nous avons même fait quelques manèges à "sensations", dont le Pégase express, qui décoiffe bien! J'avoue avoir d'ailleurs eu un gros doute lors de la première "plongée"...dans quoi avais-je embarqué Miss O?? Au final, si elle a eu, selon ses propres mots, "très très peur", elle voulait quand même y retourner!! Trop d'attente ensuite, donc nous n'avons pas renouvelé l'écheveulante expérience, mais d'autres attractions nous ont tout autant amusées, et nous avons pratiqué certaines plusieurs fois. Bref, une belle journée.
A Paris, nous sommes passées par la case dinosaures à la galerie de paléontologie du muséum (nous avions fait la galerie de l'évolution l'année dernière). Je voulais faire l'expo Ramsès II, mais vu le prix (46€ pour 2 dont, donc, une enfant) et la fatigue de la demoiselle suite à la journée au parc, j'ai abandonné l'idée. Nous nous sommes donc baladées notamment au canal de l'Ourcq dans le 19ème.
Avant le canal il y a la rivière du même nom, qui fut longtemps utilisée pour apporter le bois de chauffage vers la capitale; La canalisation de la rivière débute au 16ème siècle. Pierre-Paul Riquet, concepteur du Canal du Midi avait comme projet d'amener la rivière jusqu'à l'actuelle place de la Nation. Par la suite, Napoléon veut relier la rivière Ourcq à Paris afin de régler les problèmes d'apport en eau notamment. Les travaux débutent en 1802, et permettent l’ouverture d’un canal de dérivation de l’Ourcq, avec la création d’un bassin de partage à la Villette autour duquel s’articulent le canal Saint-Martin et le canal Saint-Denis. Ce canal est le plus long des canaux de Paris (96.6km). Le trafic fluvial de marchandise y est assez important (environ 745 000 tonnes par an : imaginez tous les camions supprimés par l'utilisation des péniches!), mais seulement sur une partie du canal, le reste est réservé à la plaisance.
La zone est fort sympathique pour y déambuler (en plus nous avions de la chance il faisait beau mais pas trop chaud). Nous avons remonté tranquillement le canal depuis le bassin de la Villette (descente à l'arrêt Laumière, ligne 5), et avons eu le plaisir de voir le pont de Crimée, dernier pont levant de Paris. Un bel ouvrage, qui par chance, a été activé au moment même où nous y étions! Il s'agissait jusqu'en 1885 d'un pont tournant, qui devra être modifié (reconstruit) après d'importants travaux sur le canal. A l'époque c'est le troisième pont levant construit en France (techniquement: pont levant à soulèvement parallèle actionné par l'eau sous pression ou à bras). Il est actuellement le dernier à Paris, et a été rénové en 2010/2011.
Vous voyez ici le pont en position levée.
La coïncidence est amusante: juste après cette balade et la découverte du pont de Crimée, nous rencontrions Alla Lazareva, rédactrice adjointe de Tyzhden, hebdomadaire ukrainien d'information et de reportages, dont le site internet propose une section en français depuis le début de l'invasion à grande échelle du pays par la Russie, et avec qui je collabore depuis quelques mois.