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climats de france marie richeux sabine wespieser

L’association toulousaine Ecrire la ville a pour ambition de promouvoir la littérature traitant de questions urbaines ou offrant un regard singulier sur la ville, promouvoir aussi bien sûr les échanges autour de ce sujet entre autres.

Et Ecrire la ville attribue un prix littéraire à la croisée entre un prix littéraire et un prix portant sur les études urbaines, l’urbanisme, l’architecture… Alors dis comme ça, on se dit, c’est pour les universitaires ces bouquins, et bien pas du tout il s’agit d’ouvrages où la ville occupe une place importante dans l’histoire. C’est le cas de la lauréate de novembre dernier, Marie Richeux, avec son récit intitulé Climats de France.

Tout commence à Alger en 2009, avec l’émotion de l’auteure lorsqu’elle découvre « Climat de France », le bâtiment qu’y construisit Fernand Pouillon.

Au début de la guerre d’Algérie, Fernand Pouillon, un architecte très important à l'époque et pourtant très peu connu de nos jours, est choisi pour construire un bâtiment hors norme pour reloger les habitants de bidonvilles d’Alger. Et Marie Richeux reconnaît dans ce colossal ouvrage la patte de Fernand Pouillon car elle a grandi dans un bâtiment à Meudon La forêt construit par le même architecte. D'o^son émotion lorsqu'elle se tient dans la cour de Climat de France.

Dans Climats de France, Marie Richeux se penche donc sur les passés de ces deux bâtiments et forcément ceux de leurs constructeurs puis habitants. A travers les récits et les archives, l’auteure nous emmène au cœur de l’histoire de France, de l’Algérie aussi, puisque je le disais, la construction de Climats de France se déroule en 1953/4 pendant la guerre d’indépendance. Au travers de ces deux bâtiments, à des milliers de Km de distance, on trace le destin de populations, des tragédies humaines et des vies ordinaires.

Climats de France évoque les architectures qui marquent des vies, et inversement des vies qui marquent l’architecture.

Marie Richeux décrit très bien ces vies qui laissent leur traces, ces bâtiments, ces quartiers qui vous marquent de leur empreinte car s’incarnent en eux vos souvenirs. La couleur de la pierre, la géographie des lieux qui génèrent des manières de vivre. Elle nous parle des enjeux de l’urbanisme après-guerre, de Fernand Pouillon, du maire d’Alger, mais aussi d’elle-même, son adolescence dans ce grand ensemble à Meudon-la-forêt et surtout de Malek qui symbolise le déchirement de l’exil, la vie en France, les combats, la politique.…

Je dois dire que je n’ai pas été embarquée tout de suite, parce que son style n'est pas forcément celui qui me plaît le plus. La narration éclatée de ce récit/roman polyphonique n'aide pas non plus, même si on n'est jamais perdu puisqu'à chaque début de chapitre on sait qui raconte, et quelle époque. Le premier tiers de la lecture m’a intéressée sans plus, mais le reste m’a passionnée.

Tag(s) : #Ma bibliothèque
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