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Bien, bien, bien. Je lis les critiques ce matin et manifestement je n'ai absolument rien compris à ce film qui selon Gaël Golhen du magazine Première "réinvente le cinéma".

Je n'ai jamais vu aucun des films avec ce bon vieux Mel Gibson, je ne suis donc pas au fait, loin de là du mythe, de l'esthétique de cette trilogie. Je suis donc allée voir Mad Max Fury Road avec l'idée de voir un bon film post-apolcalyptique violent et remonté, avec deux acteurs que j'aime beaucoup: Charlize Theron et Tom Hardy. Salle comble, vous imaginez bien.

Niveau bruit et fureur, on est servis dès le départ. Une scène d'ouverture à la photo magnifique (ce sera le cas tout au long du film) est le prélude à un déchaînement de violence. Le calme avant 2 heures de tempête. Un homme seul de dos sur fond de désert (on me souffle dans l'oreillette que c'est là une image récurrente des films de la "série"), qui mange un lézard à deux têtes. Et est ensuite capturé par des fous furieux et emmené dans la Citadelle d'Immortan Joe. Tout aussi fou, furieux, difforme. Qui contrôle les ressources, notamment l'eau, et maintient en état de dépendance abjecte sa "populace", affamée et assoiffée. (Une clique qui évolue en cercle fermé, et qui monopolise les ressources essentielles pour en tirer son pouvoir, ça vous rappelle quelque chose?)

De là, Mad Max sera prisonnier, donneur universel et "globulard". Lorsque Charlize Theron/Furiosa détourne un "porte-guerre" (gros camion à citerne) et enlève les "pondeuses" de Joe, Max sera mis sur une voiture version figure de proue pour servir de donneur de sang à Nux, un war boy. Course poursuite, Max et Nux se retrouvent sur le camion et forment une alliance incongrue avec Furiosa.

Deux heures de bagarres donc, et beaucoup, beaucoup de bruit. N'allez pas croire que je n'aime pas un bon film de baston. J'aime. De même que j'aime bien aussi les films violents et sanguinolents. Il me faut cependant un peu plus que des grosses bécanes (aussi bien imaginées fussent-elles) et des cascades à tout va. Un scénario ça peut être pas mal. Des dialogues qui se tiennent aussi. Un peu moins de grandiloquence ça ne mange pas de pain non plus.

Et Mad Max dans tout ça? Je n'ai pas du tout eu l'impression qu'il était le héros (totalement inexpressif, pauvre Tom Hardy!) du film. C'est bien Furiosa (pas beaucoup plus expressive, malheureusement) qui est l'héroïne du film. C'est peut-être cela qui pourrait d'ailleurs être un point positif: Mad Max pourrait bien être....un métrage féministe! C'est Furiosa et sa bande de filles qui au final, dézinguent (de manière particulièrement jouissive, il faut le dire) Immortan Joe (dont on s'étonne qu'alors qu'il tenait à peine debout au début du film, galope comme un jeune homme quand il s'agit de récupérer ses "poules pondeuses").

Au final, au sortir de la salle (qui a applaudi au générique de fin), je ne savais pas trop quoi penser. Entre la consternation (certains aspects sont particulièrement risibles) et l'indifférence, mon coeur penchait... Techniquement, c'est un film extrêmement soigné, hyper-chorégraphié. Sur le fond... c'est un peu vide. Une déception. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais être à contre-courant, sur ce coup-là!

Tag(s) : #Petit & grand écran
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