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Vous en avez déjà entendu parler, vous l'avez même déjà vu pour beaucoup. Multi-oscarisé, ce film impeccablement interprété par Colin Firth, le chéri de ces dames, Jeoffrey Rush ou encore Helena Bonham-Carter est une réussite.
L'histoire vous la connaissez: Albert (Bertie pour les intimes), frère cadet du futur roi d'Angleterre est bien content d'être né second: il ne veut rien du pouvoir, et surtout pas les représentations publiques obligatoires. Et on le comprend: faire un discours quand on souffre de bégaiement au dernier degré, quel cauchemar!
Un jour, sa femme, la future Queen Mum, entend parler d'un singulier australien, aux méthodes plus singulières encore. Après quelques accrochages, Bertie et Lionel Logue vont s'entendre, pour finalement devenir amis. Logue aidera le futur George VI a "survivre" au discours de déclaration de guerre à l'Allemagne en 1939.
Film d'un grand classicisme, Le discours d'un roi vaut surtout pour ses acteurs, tous aussi excellents les uns que les autres. Les scènes entre Lionel et Bertie sont tordantes, les réparties fusent, et font mouche à chaque fois. J'ai beaucoup ri pendant ce film, et souffert aussi avec cet homme complètement bloqué, qui essaie sous le regard désapprobateur et plein de mépris d'un père Roi d'être enfin à la hauteur. Qui ne veut rien à voir avec le pouvoir, les discours, les présentations officielles, mais que sa naissance condamne à un rôle qu'il n'a jamais voulu endosser.
Ne cherchez pas d'analyse politique ou sociale de l'époque, vous n'en trouverez pour ainsi dire pas. Le sujet du film c'est la relation entre ces deux hommes tellement différents, qui s'opposent ou s'épaulent. Le combat de cet homme entouré et pourtant désespéremment seul devant ce satané microphone.
Un film dont on sort avec le sourire aux lèvres, enchantés par ces acteurs qui ont pris manifestement beaucoup de plaisir à jouer.