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Je l'avais dit, je me suis recentrée sur les valeurs sûres, et en l'occurence DH Lawrence, l'auteur du sulfureux (du moins pour l'époque) Amant de Lady Chatterley.
Ici il s'agit d'un très court  roman ( moins de 200 pages). 
Lou, américaine, est mariée à Sir Henry, ou Rico, baronnet anglais, pour le moins pas franchement viril.  La
etalon.gif mère de Lou, Rachel Witt est quant à elle tour à tour venimeuse et méprisante vis à vis de son gendre et de l'Angleterre, prude, hypocrite toute corsetée qu'elle est dans sa fameuse "bienséance".
Ces deux femmes supportent de moins en moins la superficialité des amis de Rico, leur hypocrisie  persistante, lancinante.
Puis vient St Mawr, un magnifique étalon au regard plein de défi, de fureur et d'orgueil. Un vrai mâle en somme.  Cet animal deviendra pour Lou l'incarnation de tout ce que ne sont plus les hommes d'esprit, les hommes  sortis du moule de la  civilisation. 
C'est tout un monde que Lawrence, au travers de ses personnages, rejette.  Pas seulement une société, car l'Angleterre, comme l'Amérique, ne trouvent pas grâce aux yeux de Lou et Rachel.  Ni les Anglais et les Américains.  Ces femmes sont en proie à un profond désenchantement,  de la vie, du monde.  Les rapports homme/femme sont montrés comme fondamentalement pervertis, les femmes castratrices, les hommes veules.  L'un ne cherchant qu'à posséder, profiter de, ou humilier l'autre. 
Un roman dérangeant, qui sent par moments le souffre, prônant la sensualité plutôt que la raison clinique. Quelques longueurs parfois, qui enlèvent peut-être un peu d'intensité au récit, mais ne sauraient le gâcher.
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