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Professeur à l'université de Los Angeles, marié, père de famille et convaincu, à l'heure des funestes bilans de la quarantaine, de n'être qu'un loser, Théodore Larue est en route vers son suicide quand un camion heurte de plein fouet sa voiture et projette son corps à travers le pare-brise. Ted meurt décapité. Les services funéraires recousent tête et corps à la va-vite, mais voici qu'au beau milieu des funérailles Ted se redresse et s'assied dans son cercueil...
Percival Everett fait alors vivre à son anti-héros des aventures rocambolesques. Le tout sur les chapeaux de roues! Assiégé par la presse, puis kidnappé par des fanatiques religieux pour être ensuite enlevé par l'armée pour des essais scientifiques, Ted Larue va vivre en quelques jours bien plus que dans toute sa misérable et banale vie. 
L'auteur utilise le truchement de la mort/non-mort de son personnage pour dénoncer les errements de nos sociétés, entre incurie, fanatisme religieux, médias dévoyés par la nécessité absolue de faire un scoop, le règne en maître de l'image, les théories du complots etc... Alors que Ted est rendu pour ainsi dire insensible par son "état", il reste calme, et les personnes qui l'entourent sont toutes surexcités.
La mort fait prendre conscience à notre homme de la valeur et du sens de la vie. Ironique, certes. Voilà un roman complètement déjanté (parfois même un peu trop?) qui aborde des sujets on ne peut plus sérieux.
J'avais repéré cet auteur par son dernier roman, Blessés. Mais il n'était aps disponible à la médiathèque. J'ai vraiment apprécié cette lecture tout à la fois loufoque et dégrisante. On me dit qu'Effacement ou Blessés, sont bien mieux... c'est donc les prochains de cet auteur que je lirai.
