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Dans la Barcelone de l’après-guerre civile,  » ville des prodiges  » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère http://img.over-blog.com/154x250/0/43/79/50/couvertures/ombre-du-vent.jpgmorte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y  » adopter  » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets  » enterrés dans l’âme de la ville  » : L’Ombre du Vent. (attention, ce billet contient du spoil de première catégorie). 

J'ai lu ce roman dans le cadre de notre cher club de lecture toulousain, qui avait pour thème " un livre parlant de livres". J'ai pu aussi parler de ma précedente et non moins excellente lecture de la bande dessinée de Zeina Abirached sur le conflit du Liban. Je remercie Bluegrey de m'avoir offert ce qui se révèle être un très beau roman, palpitant et fort bien mené. Même si j'avais senti très tôt dans le roman que Carax, le fameux auteur de L'ombre du vent n'était pas mort - j'ai même eu un gros doute sur le fameux Lain Coubert dès sa deuxième apparition, Zafon a su tisser une toile complexe de relations entre les personnages, faites de passions charnelles ou d'obsessions morbides et meurtrières. Ses personnages tiennent la route, surtout le sacré Fermin qui a plus d'un tour (et d'une théorie plus ou moins fumeuse) dans sa poche. J'ai ri et j'ai frémi durant cette lecture, j'ai plongé au coeur de la période tourmentée de la guerre civile.

En effet, si j'ai beaucoup apprécié l'intrigue, je crois que l'une des grandes forces de ce roman est sa capacité à véritablement plonger le lecteur dans un univers particulier autant sur le plan de la guerre civile, que sur la réalité sociale de la ville. Et puis, il y a de beaux passages sur la lecture, bien entendu, sur ce rapport qu'entretien un lecteur à son roman, ce qu'il y trouve, ce qu'il apporte lors de sa lecture. "Page après page, je me laissai envelopper par le sortilège de l'histoire et de son univers, jusqu'au moment où la brise de l'aube vint caresser ma fenêtre et où mes yeux fatigués glissèrent sur la dernière ligne. Je m'allongeai dans la pénombre bleutée du petit jour, le livre sur la poitrine, et j'écoutai les rumeurs de la ville endormie couler goutte à goutte sur les toits tachetés de pourpre. Le sommeil frappaient à ma porte, mais je refusai de me rendre. Je ne voulais pas perdre la magie du récit ni dire tout de suite adieu à ses personnages."

Plus qu'un roman sur la lecture et les livres, c'est un livre qui nous parle d'humanité et d'inhumanité, de filiatiovoisins1n et de passion, de la transmission et du rejet, du pardon et de la haine, de l'oubli et du passé qui obsède.

Un très beau roman, dont je ne peux vous dire qu'une chose, citation de Bluegrey: "Il FAUT le lire!"

Les avis enthousiastes de: Yue Yin, Karine:), Anjelica.

Un roman qui rentre dans le cadre du défi de Kathel Voisins/Voisines.

Tag(s) : #Ma bibliothèque, #coups de coeur
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