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http://2.bp.blogspot.com/-vKYbCgKZ9Ho/UFpHfuomJHI/AAAAAAAABx4/3QL6--uOAWU/s1600/6065182.jpgAprès l'amère déception d'Affinity (d'autant plus amère que Du bout des doigts avait été un coup de coeur), je me suis décidée à relire Sarah Waters avec ce roman flirtant avec le surnaturel.

The  little stranger conte l'histoire étrange de la famille Ayres, de Hundreds Hall. Le docteur Faraday, fils d'une ancienne domestique de la maisonnée, revient sur le domaine à l'occasion du malaise de l'unique et fort jeune servante, Daisy. Daisy qui affirme qu'il y a quelque chose de bizarre dans cette grande maison qui tombe en ruines au fil des années.

Petit à petit le docteur va se rapprocher de la famille. La mère qui tente de sauver les apparences, Roderick le fils estropié après une blessure de guerre et enfin Caroline jeune femme indépendante qui végète sur place. Un jour, lors d'une soirée, le chien de la famille mord la petite fille d'invités. Un chien qui jusque là n'avait jamais montré qu'une bonhommie toute canine. Puis ce sont des taches qui apparaissent sur les murs, et un incendie. Les évènements étranges s'enchaînent, et alors que Faraday s'évertue à trouver des justifications rationnelles à tout cela, Daisy devient de plus en plus agitée, et Roderick finit dans un hôpital psychiatrique.

Mais ceci n'est que le début (enfin, on est presque au milieu du roman à ce moment là!), et il se passera encore pas mal de choses.

Sarah Waters propose un roman qui n'est pas sans rappeler le Tour d'écrou de Henry James. Atmosphère pesante, passé si ce n'est trouble, du moins particulier.

The little stranger, c'est un monde qui, à l'image des tentures du grand salon de Hundreds Hall, s'effiloche. L'ensemble de la famille Ayres freine des quatre fers, souhaitant à tout prix perpétuer leur style de vie, persuadés d'être d'une autre caste. Mais la deuxième guerre mondiale est passée par là, le monde change, trop vite pour eux. Vie rurale, modifications sociales, Sarah Waters dépeint une Angleterre en pleine métamorphose.

Si ce roman n'est pas déplaysant à lire, il est à mon sens trop long. Trop long à se mettre en route, déjà. Certains passages auraient mérité d'être élagués. Mais il faut reconnaître que Sarah Waters a su lors de certaines scènes me donner le frisson...Un peu comme dans un bon film d'horreur où l'on ne voit jamais vraiment ce qu'il se passe, où tout est suggéré. Mais voilà, ces "bons" moments sont gâchés par un rythme languissant à tout le moins, et un personnage principal pas franchement folichon.

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