En direct de Timisoara où il y a presque 25 ans débutait la révolution contre la dictature de Ceaucescu, Radio România bonsoir !
Pour la première fois depuis que nous sommes arrivés en Roumanie, il pleut. Pour faire la route jusqu’à Timisoara, c’est moyen, car il y a quelques tronçons assez tortueux et surtout de mauvaise qualité.
Histoire de se dégourdir les jambes, nous avons fait une halte à Alba Iulia, connue pour sa citadelle dont les plans sont inspirés des « œuvres » de Vauban, et qui fut construite au 18ème siècle. La ville moderne remonte au tout début du 11ème siècle, et fut installée sur Apulum, un ancien site romain. Capitale historique de la Transylvanie, elle se nomme en allemand Karlsburg ou Weissenburg, en saxon de Transylvanie Weissenbrich, en hongrois Gyulafehérvár…reconnaissez qu’il y a de quoi en perdre son… latin ?
Alba Iulia est aussi connue pour avoir été la capitale éphémère de la Roumanie de Mihai le Brave en 1600-1601. On se rend compte dans la ville que nous arrivons dans un territoire où les Hongrois ont eu et ont encore une influence. En effet, dans l’église catholique, les fleurs décorant les tombeaux de héros locaux sont ornées de rubans aux couleurs de la Hongrie, voisin tout proche.
A côté de cette cathédrale massive mais très sobre, se tient une enceinte de style néo-roumain jaune et beige construite à l’occasion du couronnement de Ferdinand Ier et de Marie (petite fille de Victoria et dont je vous avais parlé lors de la visite à Bran) en 1922. C’est vraiment mastoc. L’église à l’intérieur est typique du style orthodoxe : beaucoup de peintures, d’icônes et de dorures.
Vous vous souvenez quand je vous disais qu’un jour sur deux il nous arrivait une mésaventure : eh bien, on y avait échappé hier, ça n’a pas raté aujourd’hui !! MS a fait tomber James, qui a fini...kaput ! Nous voilà donc sans rien d’autre qu’un plan très approximatif (mais c’est déjà bien mieux que rien) de Timisoara…mais sans la rue de notre hôtel, qui se trouve bien sûr, juste au-delà des limites de ce ù*$^m^pm^l& » de plan. Hum.
Solution : comme avec J-P Foucault, nous avons choisi le coup de fil à un ami (une très chère amie, en l’occurrence, merciiiiii M. !!!) qui nous a fait un itinéraire. Bon. Jusque-là tout va bien, explications claires. Seulement une fois sur place, va donc te diriger quand tu n’arrives pas toujours à lire les plaques de rues et que je te rappelle que les Roumains ne sont pas les rois de la patience et de la courtoisie en voiture… Autant vous dire qu’on a galéré ! Nous avons demandé à des ados (16 ans) pas un seul ne parlait un mot d’anglais ou d’espagnol (pourtant, on m’avait dit qu’ils étaient élevés à la telenovela… !!) et en plus, ils pouffaient comme des idiots. Donc 5 minutes à discuter pour rien. Puis nous sommes tombés (après 2 tours de quartiers) sur un amoureux de rugby qui parlait français. Si c’est pas beau ça ! ll nous a bien expliqué, et après un dernier couac et pas loin de 30 minutes au final à tourner dans cette satanée ville nous avons enfin trouvé notre hôtel. Pas franchement dans un super quartier d’ailleurs, ce qui est confirmé par l’écriteau « interdit d’entrer avec une arme à feu »… Maman, je te rassure, on est sortis manger dans le quartier ce soir, et comme tu le lis, nous sommes rentrés entiers !
Après tout ça, je crois que j’ai bien mérité de me reposer !
Dans les épisodes précédents:
Radio Romania #1 (arrivée en Roumanie) ,
Radio Romania #2 (Delta du Danube)
Radio Romania #3 (Route vers Brasov, Volcans de boue)
Radio Romania #4 (Brasov, Rasnov, Bran)
Radio Romania #5 (Prejmer, Sighisoara)
Radio Romania #6 (Viscri, Biertan, Medias)
Radio Romania #7 (Sibiu, Astra Dumbrava