Radio România, bonsoir !
Nous vous quittions hier soir en plein suspens : mais où se trouve donc la maison de Charles et Camilla ??? Où ?? Je sais que vous frétillez d'impatience! La réponse est: sur la route principale de Viscri (qui n’en compte pas tant que ça, je vous assure). Rien n’indique d’ailleurs que cette maison bleue est en fait une chambre d’hôtes.
Charles semble particulièrement apprécier la Transylvanie, puisqu’il s’est impliqué dans plusieurs projets de rénovation et a acheté au moins une autre maison. L’objectif étant manifestement d’offrir une opportunité de développement économique tout en préservant le patrimoine culturel de cette partie très saxonne de la Roumanie. Nous avons donc visité ce matin ce petit village et son église, fortifiée bien sûr, aux côtés de touristes Québécois.
La règle jusqu’à présent étant un jour bien, un jour avec des « péripéties »… nous nous demandions en partant ce qui allait bien pouvoir nous tomber dessus ! De fait, la journée fut jalonnée de belles découvertes avec notre lieu de résidence donc, Viscri et ses maisons typiques saxonnes, toutes très colorées, ses rues en terre (sauf celle menant à la biserica (église !)), ses oies, chiens, chevaux etc.

Nous avons ensuite branché James (le GPS qui ne s’exprime qu’en anglais) pour qu’il nous trace la route… Mais manifestement, James avait fumé la moquette, car il indiquait une durée de trajet fantaisiste au vu de la distance. A chaque route secondaire, il insistait le bougre « turn right », « turn left ». A tel point que nous lui avons tout bonnement coupé le sifflet. Et de fait, nous sommes arrivés à Biertan à 13h30… et non pas à 14h45 !! Biertan, là encore village saxon, avec son église fortifiée, fort jolie, et en travaux de rénovation, dotée d’une porte à la serrure ouvragée de toute beauté.

L’étape suivante était Medias, qui nous a moins plu, même si l’église, agrandie au moment de la réforme, montre de très belles fresques (sur sa partie catholique romane donc). Une jeune étudiante nous expliqua brièvement l’histoire de l’église. Puis, un homme d’un âge certain, plus près des 80 que des 70 ans, se mit en tête d’être notre guide particulier. Je dis se mit en tête, car l’homme, fort sympathique au demeurant, s’exprimait en…germano-roumain. Alors, autant vous dire que pour une fille qui a fait anglais-espagnol… c’est pas franchement facile. D’autant que le monsieur n’avait manifestement pas parlé allemand depuis un bail, et bafouillait un tantinet. Ma maman m’ayant bien élevée, j’ai souri, tenté de choper ici ou là un mot d’allemand ou de roumain (kirch, kleine, schule et autre) et hoché la tête avec application. J’ai quand même réussi (ou cru ?) à comprendre que les gypsies avaient volé des trucs (statues ?) dans le maître autel, que pour avoir un boulot, il fallait parler allemand, et que l’église réformée était plus du double de l’édifice catholique original. Tout cela dans la bonne humeur et les sourires… un brin effarés !

Un peu de route, et nous voici parvenus à Sibiu, réputée très belle. Elle fait elle aussi partie des siebenburgen, les sept villes saxonnes fortifiées fondées pour protéger les habitants des Tatars. Aujourd’hui à Sibiu, il y avait aussi une invasion, mais les envahisseurs avaient plus 13 ans que 20, et hurlaient dès qu’une voiture amenait leurs idoles musicales roumaines. En effet, sur la grand place ce soir, c’était concert des Media Music Awards. Une espèce de concours de chant avec des groupes roumains… On est loin de l’ambiance médiévale habituelle !
Ce qui ne nous a pas empêchés de déguster des plats traditionnels dont le « sac du berger » (si si !!).
Voilà toutes nos aventures du jour !
A vous les studios !
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