Ma tatie est allée voir, à la National Gallery de Londres l'exposition sur ce très grand peintre espagnol, dont je vous livre ici la "vida".
Diego de Silva Velazquez est né en 1599 à Séville. Issu d'une famille noble, d'origine portugaise, mais établie déjà depuis un siècle à Séville, il entre en apprentissage en 1611 chez F. Pacheco, maître sévillan reconnu.
En 1618, il obtient sa licence de peintre . Dés lors dans un style hérité du Caravage, et dans une veine naturaliste, Vélazquez crée plusieurs chefs œuvres dont le fameux"Aguador de Sevilla" ou l'Adoration des Mages.
En 1623, il est remarqué par le favori du roi Philippe IV,
après un portrait du souverain très apprécié, et il est nommé Peintre du roi le 6 novembre 1623.
Il devient alors le portraitiste attitré de la royauté espagnole.
En 1628, il rencontre Rubens et décide, sur les conseils du maître flamand de partir en Italie. Il s'embarque donc pour un court séjour de deux ans pendant lequel il découvrira les vénitiens (Titien le Tintoret, Véronèse).
De retour à Madrid, sa palette s'est éclaircie. Il est sollicité pour décorer les palais royaux comme le Buon Retiro, tout en peignant des œuvres religieuses dont le "Christ en croix".
Son ascension sociale se poursuit, puisqu’il est nommé valet de la Garde-Robe, puis Valet de la Chambre en 1643. Cette faveur auprès des personnages royaux ne l'empêche pas de peindre les portraits de nains , de bouffons et de rois. Des toiles où transparaissent une réelle affection un respect indéniables pour ces sujets.
En 1649, il repart en Italie pour acheter des tableaux pour le roi Philippe IV et c'est à ce moment là qu'il peint la magnifique "Vénus au miroir",
un des seuls nus de la peinture espagnole, et surement mon tableau de Velasquez préféré. Il produit également le très impressionnant portrait du Pape Innocent X qui, si la peinture est fidèle, semble particulièrement peu commode, comme gars!
De retour à Madrid, il entame une décennie triomphale , durant cette période, il peint les portraits de l'infante Marguerite et les fameuses et célébrissimes "Menines".

Chef œuvre incomparable , véritable résumé des peintres sur la couleur, le mouvement, le temps, l'espace...
Le 7 Août 1660 Velazquez s'éteint chez lui à Madrid des suites sans doute du choléra .
Enfin, je vous livre l'avis d'Auguste Renoir sur Velasquez:
"Ce que j'aime tant , dans ce peintre, cette aristocratie qu'on retrouve toujours dans le moindre détail, dans un simple ruban... Ce petit ruban rose de L'Infante Marguerite, tout l'art de la peinture est là-dedans! Et les yeux, la chair près des yeux, quelles jolies choses! Pas l'ombre de sentiment, de sensiblerie! Je n'ignore pas que les critiques d'art font le reproche à Vélasquez de peindre trop aisément. Quelle meilleure preuve au contraire que Vélasquez était un peintre qui connaissait à fond son métier! Ceux-là seuls qui connaissent leur métier peuvent donner l'impression que c'est fait du coup. Mais pour parler raisonnablement, quelle recherche dans cette peinture si aisée en apparence! Et puis, comme il savait se servir du noir.."
Velasquez, N. Wolff, ed. Taschen (en anglais)
Trois espagnols : Goya, Velasquez, Picasso par Claude Esteban , Ed. Farrago
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