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Après avoir découvert Irving au détour d’une étagère de la bibliothèque avec l’histoire de Patrick Wallingford dans The fourth hand, je me suis lancée à l’assaut du World according to Garp. LE chef d’œuvre du maître, au dire de tous.

J’avouerai, et je ne suis pas la seule, avoir mis un certain temps à véritablement entrer dans l’histoire. A la différence de La quatrième main cité plus haut, le rythme est beaucoup plus lent, l’humour moins souvent présent. Pendant un moment, on a l’impression que « ça ne démarre pas ». Et puis, d’un coup, sans savoir pourquoi, on ne peut plus le lâcher, ce bouquin. On le pose et on se dit « que va devenir Garp ? Que se passe-t-il ensuite ? ». C’est étonnant comme certains auteurs sont capables d’attacher irrémédiablement, et à l’insu de son plein gré ( !!) le lecteur à ses personnages. Jenny Fields, que l’on peut considérer comme une femme égoïste et manipulatrice (elle profite (abuse ?) de ce pauvre aviateur TS Garp pour se faire faire un enfant), The World According to Garpn’est jamais qu’une femme qui a décidé, coûte que coûte,  de vivre sa vie. On peut ne pas adhérer à ses méthodes, mais on peut admirer son courage et sa détermination.

Garp fils, de son côté, se révèle comme un personnage presque invisible, dans l’ombre de sa mère toute-puissante et ultra célèbre depuis son autobiographie. Et pourtant. Possédant une véritable vision du monde, un réel talent littéraire, il n’écrira que quelque nouvelles et romans au succès relatif. J’ai beaucoup apprécié, à ce propos l’insertion des œuvres de Garp dans la narration. On y découvre, mieux qu’avec les mots de l’auteur ( Irving) son avis, son imaginaire, sa folie, et bien sûr, sa vision du monde.

Avec des personnages tour à tour ordinaires et extraordinaires, Irving livre un réflexion sur les grands thèmes de la vie : relations filiales, l’absence du père (un thème récurrent chez Irving, et autobiographique) conjugales, mort (surnommée Under Toad),infidélité, amitié, féminisme, j’en oublie… Les repère sociaux y sont renversés : la mère a une virilité d'homme, Robert devient Roberta, les hommes mordent les chiens, etc Farce et tragédie s’entremêlent allègrement. Tout comme pour La quatrième main, mais la différence marquante tient à la profondeur des personnages du Monde selon Garp. Une profondeur qui ne se retrouve pas dans l’épopée burlesque de P. Wallingford. Ici, il s’agit de la vie entière d’un homme qui est racontée, et à travers elle, celle de nombreux autres personnages symptomatiques, si l’on peut dire, d’une société et de son évolution. Si humour il y a dans cet ouvrage, il est souvent rattrapé par la dure et cruelle réalité. Le livre se termine sur le leg intellectuel, humain, affectif de Garp.

Si vous le pouvez, lisez-le en anglais…c’est un régal !

L'avis érudit (si si!) de Holly, celui de Kalistina ou encore de Killroy Murdoch

PS: Désolée Thom...! ;-)

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Tag(s) : #Ma bibliothèque
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