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Yamamoto, l'auteur de ce manga, a manifestement été bouleversé par l'histoire des sourds au Japon, et le traitement qui leur a été fait pendant des décennies, et jusqu'à aujourd'hui. Il avait déjà écrit un autre manga, dont je perds le nom, et traitant des sourds. Il a même commencé à apprendre la langue des signes à ce moment là.
Dans ces trois derniers tomes, nous assistons à la vie entière de Takahashi, sa lutte pour faire reconnaître les droits des sourds etc. Alors que la méthode oraliste pure, qui voudrait que les enfants sourds parlent et lisent sur les lèvres des gens pour les comprendre, prend le dessus, Takahashi va tenter de trouver des moyens d'améliorer le quotidien des élèves, leurs perspectives d'avenirs, en créant une nouvelle dactylologie notamment. Il tentera de combattre ceux qui interdisent aux enfant de signer, afin de donner une chance à tous de vivre pleinement.
L'histoire de cet homme et de cette école, dont il deviendra le directeur, est l'illustration de toutes les difficultés qu'ont pu rencontrer les sourds: brimades, mépris, mauvais traitements et j'en passe. Mais c'est aussi toute l'histoire du Japon du XXème siècle que le lecteur découvre, la violence, la montée du totalitarisme, les émeutes du riz, les massacres de Coréens etc.
A la fin du quatrième tome, une post-face, écrite par la fille adoptive de Takahashi décrit sa propre expérience et son vécu, expliquant comment elle a rencontré l'auteur et s'est laissée convaincre d'accepter l'adaptation de ses deux romans (largement autobiographiques) sous format manga.
A la fois profondément émouvant et pédagogue, ce manga est une petite perle comme il y en a peu, qui nous parle d'êtres vrais (à tous les sens du terme), des discriminations, et l'engagement qui peu faire tant.
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