
Alors évidemment, un livre si court, sur un sujet si énorme, si complexe, forcément, on reste dans le superficiel. Y compris dans les relations entre les personnages, qui sont pourtant relativement bien croqués par l'auteur. Pour le reste, quand bien même par des dialogues à la limite de la philosophie (enfin, philosophie, je m'entends...) on essaie de lui donner une certaine profondeur, ce livre ne brille pas par sa réflexion.
Joseph est dans une pension catholique donc. Et le Père Pons un catholique "ouvert" on va dire. Celui-ci sort en cachette la nuit, ce qui intrigue notre héros de 7 ans. Il s'avère que le Père Pons collectionne tout ce qu'il trouve sur le peuple juif. Peuple en "voie de disparition" à l'époque, et dont il estime de son devoir de conserver des preuves de l'existence et des témoignages de sa culture. S'ensuivront de nombreuses discussions sur la différence entre chrétiens et juifs, etc.
Je reste donc extrêmement perplexe à la lecture de ce livre. Il pourrait se lire comme une fable en effet. Mais sa brièveté émaillée ici et là de réflexions pseudo philosophiques le font tomber dans une espèce de "truc" sur le devoir de mémoire plein (je devrais peut-être dire dégoulinant) de bons sentiments, très politiquement correct. Jusque dans le refus catégorique du Père Pons devant l'envie de conversion du petit Joseph.
Je n'évoquerai même pas les passages sur la religion, le devoir de chaque personne de porter le futur de son peuple tant cela me hérisse, et je m'évite ainsi les réflexions des divers hurluberlus aux oeillères démesurées qui surfent sur les blogs...