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Voyage au Maroc, non loin d'Agadir, dans les terres, pour suivre Anir, jeune garçon de dix ans vivant dans un village dont l'activité principale est l'apiculture. Un immense rucher, réputé béni par un saint, accueille des centaines de ruches depuis des générations.
Anir est fasciné par les abeilles, et son grand-père Jeddi lui conte mille histoires et légendes, lui enseigne comment s'occuper des abeilles, mais aussi des légumes. Ombre au tableau : la mère est manifestement victime d'une dépression profonde, suite à un drame, qui la laisse incapable de parler et de vivre normalement. Le père, Omar, est parti à Agadir espérant gagner assez d'argent pour pouvoir la soigner. Au village on dit la mère, Aïcha, possédée.
Repéré chez Violette et Gambadou (toutes deux emballées), ce roman de Zineb Mejouar nous plonge dans la vie d'Anir, entre passion pour les abeilles et angoisse de ne pouvoir sortir sa mère de son état dépressif, dans un village victime du dérèglement climatique : l'eau manque et les abeilles se meurent. La langue de Zineb Mejouar est belle, poétique, elle sait décrire le soleil qui tape, la nature magnifique et sauvage. Elle nous parle de la fierté des apiculteurs, de la difficulté de leur vie face aux aléas climatiques. A travers Omar et sa vie à Agadir, Mejouar évoque également la dureté de la vie des Berbères comme lui qui parlent mal l'arabe et encore plus mal le français, la pauvreté et son lot d'exploitations terribles.
Malgré cela, je dois avouer être restée extérieure à cette histoire, j'ai trouvé les personnages très unidimensionnels, un peu comme ceux des contes, presque des stéréotypes. J'ai lu ce roman très rapidement, sans déplaisir, mais je ne me suis pas vraiment sentie concernée par l'histoire, alors même qu'elle aurait dû me bouleverser. Rencontre ratée.