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Sara et Sebastiano vivent leur amour à l'ombre de l'entreprise de sidérurgie Italsider. Ils luttent pour un avenir juste et équitable où les ouvriers ne travailleraient plus à la pièce, ne seraient plus exploités et où les usines seraient un lieu de travail, de droits et non de mort. Ils font partie d'une des plus importantes formations de la gauche extraparlementaire italienne, active de la fin des années 1960 à la première moitié des années 1970. Leur militantisme tumultueux se déroule dans les rues de Tarente, accompagné jour après jour par les articles du quotidien Lotta continua, organe officiel du groupe politique du même nom. La voix de leur protestation s'élève haut et fort avec celle d'une foule d'autres jeunes, jusqu'au moment fatidique, attendu depuis toujours, jusqu'à ce que sonne l'Heure H. Un aperçu brutalement réel de l'Italie des luttes ouvrières à travers le filtre d'un des quotidiens politiques les plus influents de ce pays.
Ce billet sera court: je n'ai pas du tout apprécié les dessins de Paolo Castaldi, mais alors vraiment pas. Et si parfois j'arrive à faire abstraction d'un graphisme qui ne m'accroche pas, là ce ne fut pas le cas. D'autant que les personnages, superficiels, ne m'ont pas intéressée plus que cela. Il est rarissime que je sois déçue par une publication chez Futuropolis, mais il faut bien que ça arrive de temps en temps...
J'ai pris cette bande dessinée sur le nom d'Erri de Luca que je veux lire depuis des années. Il fut lui-même ouvrier et membre de cette organisation, avant de partir travailler à travers le monde (Afrique, France, Balkans).
Je retiendrai cependant une phrase, une réflexion de Sara : la victoire ne se mesure pas au nombre de morts de l'autre camp, mais au nombre de ceux de l'autre camp qui nous auront rejoints.