Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La jeune Otsuya et son amant Shinsuke, fuient la maison familiale pour vivre leur amour et trouvent refuge chez Gonji, un escroc qui se prétend être leur ami mais il les trahit. Il vend la jeune fille au tenancier d’une maison de geishas qui fait tatouer sur le dos d’Otsuya une araignée à tête humaine dans le but de briser sa volonté. Le contraire se produit et le tatouage métamorphose Otsuya. Elle devient une geisha sans scrupule et extermine les hommes qui ont fait son malheur. Manipulatrice et sanguinaire, elle semble possédée par l’araignée gravée sur sa peau…

Ce qui m'avait attirée lors de mon choix en médiathèque, c'était l'histoire de la vengeance, et évidemment le lien presque magique entre le tatouage et Otsuya. Disons-le de suite: cette femme, arrogante, manipulatrice, est franchement déplaisante. On sent bien dès le départ qu'avec elle amour et manipulation vont de pair. Son amant, le jeune apprenti de son père, est naïf à bien des égards, mais une chose qu'on ne peut lui enlever: son absolue fidélité à Otsuya. Difficile donc d'avoir beaucoup d'empathie pour la jeune femme, même si de fait elle est vendue comme esclave. Elle retourne vite la situation à son avantage, sa beauté et son intelligence faisant un malheur auprès des hommes. De ruses en subterfuges et autres manipulations, elle élimine l'un après l'autre ceux et celles qui ont fait son malheur. Le brave Shinsuke en vient à tuer encore pour elle... au prix de grands tourments pour sa conscience.

Je ne vous divulgâche pas la fin, mais on va dire que le sang coule et coule et coule...

Le film est beau dans ses plans, la façon de filmer l'actrice principale, WAKAO Ayako qui fut apparemment l'égérie de Masumura ou du moins son actrice fétiche. Le jeu est un peu daté bien sûr, le film étant de 1966, mais finalement, on s'y fait. On peut cependant tiquer, étant femme, de ce personnage féminin tout en manipulation et au penchant sanguinaire et véniel affirmé. D'autant qu'elle semble dès le départ porter en elle tous ces défauts que beaucoup de cultures patriarcales attribuent aux femmes. Le tatouage ne venant finalement qu'exacerber ses défauts.

J'ai découvert lors de mes recherches rapides concernant ce film que Masumura s'était inspiré de la courte nouvelle éponyme de l'auteur japonais TANIZAKI Junichiro. Je vous en parle demain.

Désolée pour cette bande annonce incluant aussi un autre film du réalisateur... mais les autres BA trouvées étaient de piètre qualité.

Tag(s) : #Petit & grand écran
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :