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Cory Lambert (Jeremy Renner) travaille pour l'équivalent de nos services des Eaux et Forêts du Wyoming, aux Etats-Unis. Il est chargé de réguler la population de prédateurs dans la zone, qui se trouve être dans la réserve indienne de Wind river. Un jour, il découvre le cadavre d'une jeune fille d'origine amérindienne, Nathalie. Nous sommes en plein hiver, la jeune femme est pieds nus, sans gants. Elle a manifestement couru pour échapper à quelqu'un. Elle était la meilleure amie de la fille de Lambert, retrouvée morte trois ans plus tôt après avoir été, on le pense, enlevée. Les deux femmes ont été violées. Les deux sont d'origine amérindienne.
Une agent du FBI, Jane Banner, incarnée par Elizabeth Olsen, est envoyée sur place pour définir si il s'agit bien d'un meurtre. Ce que le légiste ne peut pas affirmer, puisque la jeune femme est morte à cause du froid : l'air gelé (températures bien en-dessous de 0°) a provoqué une hémorragie des poumons. Banner demande l'aide de Lambert pour traquer le ou les coupables.
Wind River est un film à thème comme on dit. A travers le meurtre de Nathalie, et la mort non résolue de la fille de Lambert, le réalisateur Taylor Sheridan met sur grand écran la tragédie des femmes indigènes : tuées, violées, et une justice qui ne fait pas son travail. Parce que tout le monde s'en fiche.
Pendant l'enquête, à travers le regard de Banner, le téléspectateur est amené à comprendre, en partie, ce qu'est la vie sur une réserve, avec bien peu de distractions (sinon l'alcool et la drogue) et bien peu de perspectives. Wind river allie le fond et la forme pour donner un film rythmé et émouvant, avec notamment une scène de fusillade remarquablement filmée et des moments bien plus intimistes qui lui donnent une belle profondeur.
Des milliers de femmes disparaissent ainsi chaque année, aux Etats-Unis comme au Canada. Le film se termine sur un écran signalant que le FBI ne tient pas de statistiques sur les disparitions/meurtres de jeunes femmes amérindiennes.