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Kyung Seo, la mariée par correspondance du titre, se révèle plus entière et indépendante que ne l'avait prévu son commanditaire canadien, Monty Wheeler. Propriétaire d'une boutique, grand collectionneur de jouets, il nourrissait certaines attentent vis-à-vis de sa future épouse. Cette dernière en avait aussi : la liberté notamment.

Leur nouvelle vie commune ne satisfait ni l'un ni l'autre. Et les espoirs nourris au départ de l'aventure évoluent rapidement en une lutte où s'affrontent valeurs morales et besoins émotionnels.

Mark Kalesniko explore avec ses personnages les enjeux autour du mariage, et donc plus particulièrement celui du mariage par correspondance, où l'on ne connaît pas son futur conjoint. Chacun construit son propre fantasme, sa propre idée de l'autre et de la vie de couple à venir. Clairement, ces deux-là ne sont pas faits pour s'entendre: lui a acheté sur catalogue une poupée asiatique, avec tous les clichés racistes qui peuvent y être accolés, elle s'imaginait la vie libre et autonome d'une épouse occidentale... Elle veut absolument oublier la Corée et son passé, alors que lui ne la veut justement que parce qu'elle est coréenne, et la renvoie, la réduit systématiquement à son origine. Il l'oblige ainsi à porter une robe traditionnelle coréenne pendant leurs rapports, alors qu'elle lui dit bien qu'elle en a horreur de cette robe (bon, pourquoi l'a-t-elle apportée, alors, me suis-je demandé à la lecture...)

Je suis mitigée sur cette bande dessinée qui certes pointe bien les problèmes, mais aucun des personnages ne m'a touchée. Même pas Kyung, alors qu'elle avait a priori toute ma sympathie. Et j'avoue ne pas avoir bien compris la fin. Tant pis.

Mariée par correspondance - Mark Kalesniko
Tag(s) : #BD, #Ma bibliothèque, #Histoires de femmes
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