/image%2F1577649%2F20230625%2Fob_87f5c2_9782234092389-001-t.jpeg%3Fitok%3D_jzPaFxm)
Pour le dernier café littéraire de l'année à la médiathèque municipale, début juillet, il sera question de présenter les nouveautés du fond. J'avais dans ce cadre lu Ce que nous confions au vent de L. Imai Messina. La douceur, du directeur du Figaro littéraire Etienne de Montety, lauréat du prix Jean d'Ormesson 2023, est le second roman que je présenterai donc aux adhérentes (eh oui, il n'y a pour ainsi dire jamais de messieurs!).
À la 23e World Rose Convention, en Australie, le narrateur, journaliste français dans un magazine d’art de vivre, et Barbara, reporter allemande pour Die Berliner, vont éprouver la même fascination pour la présidente de l’événement, May de Caux. Cette Française au charme insolite cache une part d’ombre qu’ils vont bientôt découvrir : le passé douloureux qui la hante. De leur complicité grandissante va naître le projet d’un livre. Reste à vaincre les réticences de May, ancienne résistante et déportée.
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas du tout été convaincue par ce roman. Déjà: toute la partie sur la fameuse convention de la rose, longue de 70 pages (sur les 270 que compte le livre), m'a semblé longue, trèèès longue. La présentation des personnages n'en méritait pas tant. J'ai même failli abandonner la lecture! Ensuite, le narrateur m'a paru suffisant, très sûr de lui-même, certaines de ses réflexions vis-à-vis de May ou de Barbara m'ont un peu fait grincer des dents (très homme blanc CSP++). Ce n'est qu'en milieu de lecture que j'ai vu que l'auteur était directeur du Figaro littéraire , et je me suis dit "ah oui, ça ne m'étonne pas du tout". Personnage très érudit qui laisse tomber des citations de grands auteurs par-ci par-là, n'écoute que du clavecin etc... Côté style j'ai trouvé cela parfois désuet ou maladroit (les moments "romantiques" surtout - j'ai souvent levé les yeux au ciel).
Et May dans tout ça? Son récit de Ravensbrück? C'est terrible, mais je n'ai pas ressenti grand chose. De ce point de vue, on n'est loin des émotions ressenties à la lecture du Bureau d'éclaircissement des destins de Gaëlle Nohant. Si j'étais mauvaise langue, je dirais que le prix reçu l'est par copinage...^_^