
Gabriel n'arrive pas à s'intégrer dans sa nouvelle école (il est au primaire). Ou plutôt, il ne le veut pas.
Il regrette la région toulousaine où il a sa famille et ses amis. Dans le nord, ce n'est pas chez lui. Alors il a décidé de ne plus parler. Mais cela n'empêche pas Alice de se rapprocher de lui pendant la récréation. Et lorsqu'il aide Rudy, moqué parce qu'il porte un sweat-shirt rose, le trio se forme.
Claudine Aubrun écrit un mini-roman (c'est le nom de la collection chez l'éditeur Syros) intelligent et sensible qui aidera les enfants à s'affirmer et ne pas craindre la différence. Surtout, Le garçon rose Malabar c'est une histoire sur le refus des cases. Les complotistes de la "théorie du genre" en feraient des syncopes à la lecture, et brûleraient ce texte qui refuse les catégories du type: un garçon ne peut pas porter du rose, une fille ne peut pas vouloir être conductrice de TGV.
Court, mais à mon sens efficace, Le garçon rose Malabar parle d'affirmation de soi, de tolérance, mais aussi de ne pas laisser prise au jugement d'autrui. Suivre ses rêves, même si ils ne sont pas "dans la norme". Le style est limpide, accessible, parfaite lecture pour les "chères têtes blondes". Mais ça marche aussi pour les roux, les bruns etc...
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