
Dans l'immédiate après-guerre, la petite Shôko est livrée à elle même après le décès tragique de sa mère, torturée par la police qui recherchait son mari, activiste d'opposition. Réduite au vol, elle va tout mettre en oeuvre pour survivre dans ce Japon qui se reconstruit. La jeune fille est animée par la vengeance. Elle punira tous ceux qui font du mal aux personnes qui l'ont aidée...
Ames sensibles s'abstenir. Comme 30 000 des 120 000 (estimation, bien sûr) orphelins japonais, Shoko est sans domicile, sans famille. Elle va s'avérer une jeune fille d'une exceptionnelle résilience, devenue experte dans l'utilisation des couteaux, impitoyable. Et lui faut l'être, car enfants comme adultes n'ont que leur survie en tête. Peu sont ceux qui ont réussi à conserver un minimum d'humanité.
C'est sanglant, effrayant, on reste sans voix en imaginant ce qu'a dû endurer Shoko, comme des millions d'enfants, filles comme garçons d'ailleurs, de par le monde, suite à des guerres.
Le trait de Kamimura est fin, vif. Délicat malgré la violence de ce qui est décrit. Un manga instructif sur ce que traversa le Japon, et sur la place de la femme dans cette société.
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