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Hermine S. dite Minime est venue de son Ch'Nord pour vivre et travailler à Paris. D'abord chez son oncle, qui travaille aux Halles, puis comme prostituée rue des Ours, avant de devenir concierge, rue Montorgueil. C'est elle la narratrice de roman qui plonge le lecteur dans le Paris de l'Occupation.
J'ai vu beaucoup d'avis très positifs, voire dithyrambiques, sur cet ouvrage de Gérard Landrot. Pour l'amatrice de romans historiques que je suis, c'était un roman qui semblait intéressant. Pourtant, je n'ai pas été aussi emballée que certains lecteurs.
Certes l'histoire est intéressante, mais la première partie du roman m'a plus fait penser à une compilation d'anecdotes qu'à autre chose. Evidemment, quand on propose de raconter la vie d'une concierge à qui finalement il ne va pas arriver plus ou moins "d'aventures" que l'habitant lambda de Paris sous l'Occupation, on s'expose à ce genre d'ecueil. Quand Mimine se lance dans le trafic de charbon et est consécutivement arrêtée par la police, heureusement, le récit gagne en tension et en intérêt. Mais pour le reste, je ne peux pas dire que j'ai été passionnée par la vie de Mimine.
Le mérite du livre est certainement de raconter cette vie de ceux qui ne furent ni vraiment collabos, ni vraiment résistants, mais qui tentaient juste de ne pas trop souffrir de la guerre. Mimine ne m'a été ni sympathique, ni antipathique. Naïve, elle apprend petit à petit les combines, elle n'est pas anti-sémite, mais ne proteste pas non plus quand une de ces locataires l'emmène à l'exposition infâme Le Juif et la France.
Tout autour des halles, c'est un roman de l'Occupation au quotidien, des petits arrangements et des grandes cruatés. Ce n'est pas un coup de coeur pour moi, car cela reste assez léger sur la réflexion et l'épaisseur des personnages, mais c'est une lecture agréable et instructive pour qui ne connaît pas encore beaucoup l'époque le contexte.
Les avis de Didie et Daniel Fattore.