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http://medias.unifrance.org/medias/146/223/122770/format_page/the-homesman.jpgDans le Nebraska, Mary Bee Cuddy est seule pour gérer sa ferme, dans un environnement pour le moins inhospitalier. Plaines arides sans rien pour arrêter le regard, autant dire que Mary Bee ressent pleinement la solitude des lieux et la difficulté de la vie. Femme de caractère, c'est elle qui fait sa demande à son voisin. Mais celui-ci, assez rudement, lui rétorque qu'elle est bien trop fade et autoritaire pour lui. Il ira se chercher une femme dans l'Est. Autoritaire, mais aussi courageuse. Mary Bee va être amenée à transporter trois femmes, toutes devenues folles, vers l'est pour les ramener à leurs familles. Un voyage dangereux s'il en est, que les propres maris de ces femmes refusent de faire, sous diverses excuses.

Pour aider Mary Bee, bien contre sa volonté, George Briggs, qu'elle a sauvé de la pendaison. A eux deux, juchés sur le siège d'un ancien chariot de transport de prisonniers, ils traverseront les immensités du centre des Etats-Unis.

Tiré du roman de Glendon Swarthout (paru chez Gallmeister), The homesman dépeint une Amérique des frontières, de l'Ouest très loin du rêve de fortune si souvent dépeint. Les paysans y parviennent à peine à survivre. Quant aux femmes, elles semblent être les prinipales victimes de conditions de vie presque extrêmes. Pour certaines, la folie les emporte. Il faut dire qu'au vu de ce qu'elles ont subi (maladie, viol etc), on comprend qu'elles perdent la raison.

Film aussi aride que les plaines que le chariot traverse, The homesman nous donne à voir la misogynie ambiante, les traitements subis par les "fous". Pas de quartiers, peu de répit, la vie au jour le jour et la survie qui ne tient qu'à un fil. Le film est porté par Hillary Swank et bien sûr son réalisateur et acteur principal Tommy Lee Jones. J'ai apprécié que Jones ne nous donne pas toutes les réponses. Des questions restent posées, au spectateur d'imaginer le reste de l'histoire. Je regrette cependant une vision un peu cliché, quand on y pense, de la folie (cheveux gras et cris de bêtes).

C'est un bel hommage aux femmes dont la vie est si difficile dans un monde qui ne leur laisse que peu de place, et le portrait d'une époque. TL Jones filme manifiquement les espaces vastes et ses personnages, et propose un film sombre, sans concession.A voir!

Tag(s) : #Petit & grand écran
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