Ma dernière sortie ciné d'un film salué à Cannes n'avait pas été - mais alors pas du tout - convaincante. Cette fois-ci, ce fut tout le contraire.
Je ne crois qu'il n'est plus besoin de présenter The artist, film de Michel Hazanavicius, en noir et blanc et... muet. Une vraie performance quand on voit la déferlante de films 3D, IMax et tutti quanti...
Dans l'Hollywoodland (!) des années 20, George Valentin (Jean Dujardin, excellent) est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller (Bérénice Béjo, tout aussi excellente), jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Destin croisés d'une star du muet qui refuse le passage au parlant, et d'une inconnue du muet qui deviendra la grande star de ce nouveau cinéma où les acteurs parlent enfin.
J'ai été enchantée par ce film, qui bénéficie d'une excellente distribution (John Goodman ou James Cromwell). Hommage plein de nostalgie au cinéma muet ainsi qu'au cinéma hollywoodien des années 40/50, The artist est un film à déguster, plein de poésie, d'humour (cela dit, on ne rit pas non plus de bout en bout). Des clins d'oeil à foison (et j'en ai certainement raté beaucoup étant donné ma culture plus que minimaliste en ce qui concerne ce cinéma) mais on reconnaîtra Metropolis et bien sûr Chantons sous la pluie (je le sais ma intenant, parce que c'est ma coach-gourou qui me l'a dit!). Le réalisateur a trouvé un tas d'idées de mise en scène très ingénieuses (le verre posé sur la table... premier son, intrusion du monde du parlant dans l'univers de George Valentin, le carton "BANG!" qui laisse imaginer le pire, avant de s'avérer une habile pirouette), souvent très simples mais qui touchent juste à tous les coups. Un film beaucoup plus subtil qu'il ne le laisse imaginer de prime abord. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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