Radio România, buna dimineata ! (bon matin, donc)
Le voyage touche à sa fin et la raison pour laquelle nous sommes venu, un mariage, s'est déroulé hier soir. Mais avant cela, nous avons visité le musée du paysan roumain. Trois étoiles sur le guide vert.
Disons le tout de suite, pour nous qui avons vadrouillé pendant près de 15 jours dans la campagne roumaine, rien de neuf sous le soleil. La maison reconstituée, les moulins, les céramiques. Tout cela nous l’avions déjà vu. Par contre, nous avons apprécié les costumes de toutes les régions et minorités du pays.
Globalement, ce musée manque d’explications. Il y a bien quelques pages plastifiées qui expliquent rapidement ce que le visiteur va voir dans la salle (ou plutôt l’étage) avec des traductions en français (c’est suffisamment rare pour être noté !), mais c’est tout. Le pompon étant l’étage du Triomphe du paysan (déjà, le terme de « triomphe » du paysan c’est tout un concept – y’a des restes de terminologie communiste manifestement) où l’on vous indique carrément de ne pas vous préoccuper de l’utilisation des différents objets, mais de vous balader sur tout l’étage comme dans un jardin. Je ne dis pas qu’on aurait tout lu, mais parfois, certains objets sont curieux, et l’on aimerait savoir à quoi ils servent. On passera carrément sur le sous-sol où l'exposition sur la période communiste n'a aucune traduction ni en anglais, ni en quoi que ce soit.
Mais passons au clou de la journée (et d’une grosse partie de la nuit) : le mariage !! M. est roumaine, F. est français. L’union se déroulait dans une église orthodoxe enserrée entre des blocs d’immeuble, un peu comme si elle faisait de la résistance. Typique, bien conservée, elle est juste suffisamment grande pour que toute l’assistance (un peu plus de 100 personnes) puisse y assister. Dans une église orthodoxe, il n’y a pas de banc, donc tout le monde debout…et si comme moi vous êtes plutôt Minipouce, et que vous avez deux grands devant vous, vous avez beau avoir mis vos jolis escarpins qui vous grandissent de 10 cm (et vous torturent déjà les pieds), vous n’y voyez pas grand-chose. Quant à comprendre ce qu’il se dit, évidemment, c’est en roumain, hein… Il y a des anneaux qui se baladent de doigt en doigt, des couronnes, de l’encens… et quelques mots en français aussi ! Le tout en 40 minutes, ponctuées de beaux chants par le chœur de l’église.
La soirée s’est poursuivie… longtemps. Car pour les Français moyens que nous sommes, les trois plats principaux et le gâteau à 3h50 du matin, c’est toute une expérience ! Entre chaque plat, des danses traditionnelles (mais pas que !) où l’assistance fait une sorte de grande ronde…et pour les Français le but est d’arriver à garder le rythme des pas (4 en avant, 4 en arrière, mais toujours en se déplaçant sur le côté (vous suivez ? ben pour nous aussi ç’a été compliqué, mais c’était vraiment marrant à faire !)), un vol de mariée, du french cancan, un bouquet lancé, des voiles qui passent d’une tête à l’autre… de l’animation quoi !
Niveau nourriture, on a oscillé avec bonheur entre plats traditionnels et nourriture élaborée. Le gâteau était très bon. Retour à l’appart à 5h du matin…. Un peu (si peu !) fatigués ! Un beau moment !
Les précédents épisodes:
Radio Romania #1 (arrivée en Roumanie) ,
Radio Romania #2 (Delta du Danube)
Radio Romania #3 (Route vers Brasov, Volcans de boue)
Radio Romania #4 (Brasov, Rasnov, Bran)
Radio Romania #5 (Prejmer, Sighisoara)
Radio Romania #6 (Viscri, Biertan, Medias)
Radio Romania #7 (Sibiu, Astra Dumbrava
Radio Romania #8 (Alba Iulia, et arrivée à Timisoara)
Radio Romania #10 (musée de la révolution à Timisoara)
Radio Romania #11 : Transfagarasan, forteresse de Poenari
Radio Romania #12 Curtea de arges, Horezu
Radio Romania #13 et #14 (Mogosoaia, Bucarest et son Palais du Parlement(le mastodonte de Ceaucescu)