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Alice est une photographe chargée de réaliser un reportage sur une brigade de protection des mineurs à Paris. Intello, parlant peu, ne mangeant que du bio, elle est l'exact contraire des policiers dont elle va suivre pendant plusieurs mois  le http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/94/23/19787873.jpgtravail. Et ce travail est éprouvant, minant moralement et psychologiquement. Pourtant, ces policiers l'aiment, ce boulot. Alors à coup de soirées débridées en boîte de nuit, de jeux de mime ou de discussions à bâtons rompus, ils évacuent le stress, la tension. Une tension qui existe bien au sein de ce groupe soumis à rude épreuve face aux horreurs qu'ils rencontrent chaque jour.  De l'ado qui pratique la fellation pour retrouver son portable et qui ne comprend pas pourquoi cela ne se fait pas ("ben, c'est qu'il est beau mon portable!"), au bourgeois sans remors aucun devant l'accusation d'inceste sur sa fille, ou à la mère paumée qui ne se rend même pas compte qu'elle abuse de ses deux très jeunes garçons, il y a de quoi péter un plomb. Plus d'une fois.

Maïwenn, dont c'est le premier métrage que je vois, a réussi à écrire un film intéressant, bien équilibré et réaliste. Même si, comme l'indique cet article du quotidien belge Le soir, le travail de la police n'est pas conforme à la réalité (voir, notamment le déroulement des interrogatoires avec les enfants). Ceci étant dit, la réalisatrice a su insuffler une vraie dynamique à son film, entre moments de tension et instants de décompression. Ce yoyo permanent que doivent subir les policiers de la BPM. Maïwenn évoque également les problèmes de moyens, les voitures réquisitionnées par les Stups, prioritaires, les rapports tendus avec les autres brigades etc.

Il faut également le talent de tous les acteurs du casting, Joey Starr en tête. Et croyez-moi, je n'aurais jamais pensé dire cela! Le rappeur à la réputation plus que sulfureuse m'a épatée par son talent, sa sensibilité et son intelligence de jeu. Je l'ai trouvé juste de bout en bout. Idem pour Marina Foïs, en anorexique haïssant les hommes, Karin Viard et ses sempiternels problèmes de couple, Nicolas Duvauchelle, Wladimir Yordanoff et j'en oublie. Cela donne un film juste si ce n'est dans les faits bruts du moins dans le ton et l'esprit. Un film brut de décoffrage, loin de l'analyse, sans fioritures esthétiques.

Les avis de Cachou et Anjelica.

Tag(s) : #Petit & grand écran, #coups de coeur
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