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http://fr.web.img1.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/72/63/57/19172116.jpgKen Loach c'est une très longue carrière, et une filmographie dense et récompensée de prix prestigieux. De tous les films de ce réalisateur britannique, je n'ai vu que It's a free world, Le vent se lève, La part des anges et maintenant celui-ci, bien plus vieux que les autres puisqu'il date de 1998. Des films souvent sombres, sur des sujets très différents mais qui ont tous le point commun d'ausculter l'âme humaine.

My name is Joe conte l'histoire d'un ancien alcoolique, Joe (joué par l'excellent Peter Mullan, à qui l'on doit le non moins excellent The Magdalene sisters), vit des allocations chômage, sert d'entraîneur à une équipe de foot pas franchement douée et tombe amoureux de Sarah, assistante sociale. Le tout se joue, comme dans La part des anges, à Glasgow. Ville appauvrie par la fermeture de ses industries, où les classes défavorisées sont laissées pour compte, enfermées dans le cercle vicieux de la pauvreté et de la criminalité. Pas très joyeux, tout ça, me direz-vous? Oui, c'est vrai. Et pourtant, il émane de ce film beaucoup d'humanité et d'humour, d'espoir. Les personnages tentent de vivre leur vie au mieux, sans naïveté mais sans cynisme non plus. Un équilibre parfois difficile à tenir.

Ken Loach filme ses personnages avec un mélange de lucidité, d'objectivité et de tendresse désarmant et émouvant. Pas de fioritures, pas de violons, juste une réalité brute, sans fards. Le spectateur n'a jamais l'impression d'être dans la position du voyeur, on est dans l'empathie sans le pathos. C'est juste. C'est à voir. Une fois de plus, Ken Loach ne m'a pas déçue.

Tag(s) : #Petit & grand écran, #coups de coeur
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