Un jeune couple d’américains (Gil et Ines) dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.
Dernier film en date de Woody Allen. Un réalisateur que j'aime beaucoup depuis que j'ai vu Match point. Ces derniers films m'avaient beaucoup plu, (Vous allez rencontrer..., Cassandra's Dream, Whatever works) avec un petit bémol pour Vicky Cristina Barcelona.
Qu'allait donc faire de Paris ce cher Woody. Pour ceux qui craignaient une balade dans un Paris de carte postale, il évacue l'idée avec près de 2 minutes d'images de cartes postales. C'est beau. Mais à l'image du reste du film, c'est un peu facile. Allen nous a habitué à mieux. Attention, je ne dis pas du tout que je n'ai pas aimé; mais il m'a semblé parfois que le temps était long. Sentiment furtif, vite écarté par une bonne répartie d'Owen Wilson (copie conforme de Woody Allen-acteur), heureusement.
C'est un film très plaisant, pas vraiment sympa pour les américains et notamment les parents de la fiancée de Gil, Ines : républicains bornés, qui détestent à peu près tout à Paris; ou le couple d'amis d'Ines, et notamment Paul, absolument puant de pédantisme. Oublions tout de suite le mini-rôle de Carla Bruni, qui ne joue bien que dans le passage où elle lit un livre... c'est dire! On notera les participation sde Kathy Bates, Adrian Brody, Allison Pill (vu dans Les piliers de la Terre) ou encore Gad Elmaleh).
Réflexion sur la nostalgie, l'imagination et le rêve, Minuit à Paris est un film bourré de nostalgie mais qui nous rappelle à quel point ce sentiment est trompeur. A toujours penser que "c'était mieux avant" ( Francis Cabrel, sort de ce corps!), on en oublie les plaisirs de la vie dans le présent, le quotidien qui finalement n'est pas si terrible que cela. C'est ma foi une réflexion que mériteraient d'entamer beaucoup de nos politiques, et la société en général. Le mythe de l'Age d'or, malheureusement, a de beaux jours devant lui.
Au final, un film très agréable, avec des dialogues bien sentis mais qui manque de l'ingéniosité et de la verve habituelle d'Allen.
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