Un vieux coupeur de bambous trouve un jour dans une toute jeune pousse une minuscule petite fille. Elle tient dans le creux de sa main. Il la ramène chez lui, et la petite fille devient bébé. Un bébé qui grandit de manière phénoménale, miraculeuse, comme le bambou qui l'a vue naître. L'homme aura de grandes ambitions pour sa "fille"envoyé par le Ciel : il veut faire d'elle une noble princesse. Grâce à une fortune providentielle découverte dans le même bois de bambous, l’homme pourra réaliser ce vœu.
Ne tergiversons chers/chères ami(e)s : ce film est tout bonnement splendide. Magnifique, onirique. Un coup de coeur comme j'en ai rarement eu au cinéma.
Cette merveille de film animé est un bonheur pour les yeux. Trait un peu épais, crayonné très loin de la limpidité des oeuvres du compère de studio de Takahata, alias Miyasaki, les dessins sont en eux-mêmes emplis de poésie. Le travail à l'aquarelle est splendide (je me répète, me direz-vous, mais il est difficile de trouver d'autres mots pour décrire ce métrage), vivant et délicat. A l'image de cette jeune femme aux talents multiples, qui a bien du mal à faire siennes les ambitions du coupeur de bambous. Nous avons devons nous spectateurs des tableaux qui prennent vie. La fuite de la capitale est notamment un moment absolument brillant! C'est vif, enlevé mais aussi contemplatif (le deux heures se sentent quand même un peu) et servi par une très belle partition.
Conte sur le libre arbitre écrit par la célèbre Murasaki Shikibu, elle-même femme libre (lisez le magnifique (aussi!!) roman de Liza Dalby dont je me rends compte que je ne l'ai pas chroniqué - honte à moi, un tel chef d'oeuvre!!), l'histoire de la princesse Kaguya est une fable sur le destin, le bonheur et la mort. Opposant les plaisirs simples, ludiques aux rigueurs et artifices de la société japonaise.
A voir absolument (de même que son autre film Le tombeau des lucioles, déchirant)!!
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