Alger, années 1920. Le rabbin Sfar vit avec sa fille Zlabya, un perroquet bruyant et un chat espiègle qui dévore le perroquet et se met à parler pour ne dire que des mensonges. Le rabbin veut l'éloigner. Mais le chat, fou amoureux de sa petite maîtresse, est prêt à tout pour rester auprès d'elle... même à faire sa bar mitsva !
L'arrivée dans une caisse de livres sacrés d'un réfugié russe, en quête de l'origine du judaïsme, en Ethiopie chez les Falashas, va emmener notre rabbin, son chat, l'ami du rabbin, sage musulman et un russe alcoolique et tsariste à travers l'Afrique. Discussions autour d'un thé, rencontres et mésaventures sont l'occasion pour les auteurs du film (tiré de la BD éponyme) de réfléchir sur l'humanité, la différence, l'amour, la religion dans un voyage initiatique plein d'humour.
Avec un dessin un brin naïf, Sfar et consorts proposent un film très agréable sur la forme, avec en plus une BO entraînante et dépaysante, et sur le fond, avec une réflexion, abordable y compris pour les jeunes enfants, sur la tolérance, le respect de l'autre etc etc. On rit beaucoup durant l'heure et demi que dure ce film d'animation, (la scène avec Tintin et Milou... l'un raciste, l'autre benêt) et si certains dialogues sont un peu trop didactiques pour les adultes que nous sommes (je le disais: abordable y compris pour les enfants), ils ne sont pas trop lourds. Je n'ai jamais senti que l'on me donnait des leçons, et je trouve qu'avec le sujet traité, c'était vraiment l'écueil dans lequel pouvait tomber le film. Ecueil qu'il évite donc pour notre plus grand plaisir.
C'est frais, c'est intelligent sans être pédant ou donneur de leçon, bref un très bon moment de cinéma.
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