Elle tient une petite mercerie à Arras, a une vie plan plan, morne et fade. Et elle gagne à l'euromillions. Joie? Non! Doutes, atermoiements et désillusions. La vie des gagnants est bien loin des clichés véhiculés par les pubs de la FDJ!
Roman à succès, La liste de mes envies ne faisait pas particulièrement partie des miennes, d'envies. Pourtant je l'ai lu, sans déplaisir, en deux toutes petites heures. Plaisir de lecture sur le moment, car le style est agréable, certaines réflexions bien trouvées et il y a pas mal d'humour. Cependant, après avoir lu les derniers mots du roman de Grégoire Delacourt, je ne peux m'empêcher d'être désappointée, voire carrément irritée. Car enfin, cette Jocelyne n'arrête jamais de se plaindre, et pourtant, elle encaisse comme une bête de somme, sans relâche. Ce chèque c'est bien l'occasion de changer, de prendre un nouveau départ, et non. Finalement, elle est bien sa vie... ou pas. Ces atermoiements sont agaçants. Quant au mari, Jocelyn, il est aussi agaçant que sa femme. A défaut d'être attachants, les personnages auraient pu être bien campés. Ce n'est qu'à moitié réussi, tant les seconds rôles sont inintéressants au possible.
Alors, éloge de la médiocrité comme on a pu le lire dans certaines critiques? Peut-être. En tout cas, je ne crois qu'à moitié aux propos de l'auteur quand il dit qu'il veut rendre hommage aux gens des métiers du textiles. Ce n'est pas l'impression que j'ai eu à la lecture, en tout cas. La fin, un peu plus surprenante est cependant, de mon point de vue, terriblement grandiloquente. Ou du moins, c'est la position de Jocelyne qui l'est. Mais ce n'est que mon avis.
C'est vite lu, c'est surtout vite oublié (pour preuve, j'avais complètement oublié le père de Jocelyne, dont la mémoire n'excède pas les 6 minutes consécutives)!