Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Agents littéraires se fait fort de donner plus de visibilités au petites maisons d'éditions, et dans ce cadre que j'ai reçu ce roman de Saint-Luc, La jeune chair, mettant en scène le Commissaire Garon. Ce dernier est le chef d'une brigade très particulière au sein de la police de Lyon: la Brigade des Affaires Générales. Une unité qui s'occupe d'affaires sensibles impliquant des "personnalités". Dans cette affaire, tout débute avec le meurtre d'un ponte d'une grande banque. Garon mène l'enquête, qui l'emmènera à Hong Kong et Macao.
Ne serait-ce que par le titre, vous saurez déjà le fin mot de l'histoire. Quoi que "fin" ici n'est pas le terme que j'emploierais pour qualifier ce roman. Plusieurs raisons majeures ont rendu ma lecture pénible, malgré quelques saillies humoristiques (trop rares malheureusement).

1. Une intrigue qui m'a semblé très linéaire, sans véritable suspense, et donc sans tension. Une composante que j'attends quand je me lance dans un polar.

2. Un style parfois approximatif et ce que j'appelle des tics d'écriture. Ainsi, nous suivons Garon dans toutes les rues qu'il emprunte. Cela donne ceci: "Il  longea la place, tourna à gauche dans la rue du Président E. Herriot, l'enfila, dépassa la rue des Archers jusqu'à tourner à droite  du Confort, enfin à gauche rue David Girin où se trouvait un restaurant japonais rapide, le Sushi Box". Alors, pour ceux qui habitent ou connaissent Lyon, peut-être cela a-t-il un intérêt, mais pour moi c'est rapidement devenu terriblement agaçant. D'autant que c'est un peu la même chose à Macao et Hong Kong.

L'auteur aime également à parsemer son récit d'anglicismes (desk, staff, safety box, jetlag et j'en passe). De mon point de vue, cela n'apporte rien à la lecture. Et là aussi c'est agaçant. Même chose pour le "name-dropping" (Audi, Nespresso, Benson, Old England, Church's). Au début, je me suis dit, il veut nous faire rentrer dans l'histoire, nous faire visualiser la scène etc. Mais bon, à force, cela devient agaçant (là encore). D'autant que franchement, certaines infos sont totalement inutiles. Quel est l'intérêt de savoir que l'hydrofoil emprunté pour aller de Hong Kong à Macao est propulsé " par deux turbines Allison Gas et ses jets d'eau sous-marins de chez Rockwell"? Ou que le commissaire vole sur un Airbus 340-600 ou sur un Boeing 777???

3. enfin, la cerise sur le gateau, une scène écoeurante (et j'en ai lu des scènes écoeurantes, mais là je dois dire que j'ai été estomquée): le viol comme méthode d'interrogatoire. Oui, vous avez bien lu. Je dois dire que quand j'ai lu ce passage, je n'en croyais pas mes yeux et je suis revenue en arrière pour voir si je n'avais pas mal compris un passage. Mais non. Le commissaire Garon, l'amateur de bonne bouffe, bon gars un brin débonnaire, envoie un suspect violer une femme menottée impliquée dans un trafic d'enfant  afin que celle-ci avoue tout. Et regarde, imperturbable, son oeuvre.

L'avis d'Yv diamétralement opposé au mien.

Le site web dédié au personnage du Commissaire Garon.

Je tiens à remercier Vincent des Agents littéraires pour son contact agréable, ainsi que l'auteur pour l'envoi du roman, mais même en me forçant, pas moyen de trouver ce livre agréable.

Tag(s) : #Ma bibliothèque
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :