
Ce métrage, loin de révolutionner le genre, reste intéressant car très bien fichu (scénario, jeu des acteurs), mais surtout parce qu'il explore les relations entre les êtres dans ce jeu si dangereux qu'est l'espionnage. Mettant en scène un "anti-James Bond", L'affaire Farewell donne à voir toute l'importance des rapports entre les individus impliqués dans des activités officieuses et secrètes, l'impact de leur double vie sur leur intimité familiale, l'impact de l'épouse et des enfants sur les choix faits... En ce sens, ce film regagne grandement en intérêt ce qu'il perd en classicisme de la réalisation.
Loin du glamour d'un Sean Connery, ou de la sauvagerie à peine domestiquée d'un Craig (ah Craiiig, grrrrrrhhmmm), Kusturica et Canet campent des personnages tout ce qu'il y a de plus banal, et nous montre tout le côté prosaïque, terre à terre, de l'espionnage.
En somme, un film de facture classique, mais servi par de très bons acteurs, une intrigue bien ficelée, et du suspense soutenu, jusqu'à la toute fin.
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