Quand je ne serai plus, lorsque tout ce qui était en moi sera dispersé en en poussière. A l'ami absent tends cette main. Je ne pourrai la presser dans la mienne: ma main, inerte, sera sous la terre. Mais aujourd'hui il m'est doux de penser qu'alors peut-être tu sentiras une caresse légère effleurer ta main. Et tu me verras, et des larmes couleront de tes paupières closes, comme celles qu'autrefois, tous deux émus par la Beauté, nous avons versées ensemble, ô toi, mon unique amie, toi que j'aimais d'un amour si tendre et si profond.
Poème posthume, cité dans Le roman de St-Petersbourg de Vl. Fedorovski.
Sur une idée de Chiffonnette.