/image%2F1577649%2F20151104%2Fob_4367d9_img-8932b.jpg)
Je sais, le mois d'août et l'été, les plages ensoleillés, les beignets au chocolat et les sorbets à la noix de coco, ça fait un bout de temps qu'ils sont finis, envolés... Non, je viens en fait de "rencontrer" pour la première fois Edna O'Brien. Faute d'avoir pu emprunter Décembre fous, j'ai jeté mon dévolu sur un autre ouvrage d'O'Brien, à savoir Le joli mois d'aout.
L'histoire: une femme, Ellen, part en vacances seule sur la Côte d'azur, alors que son ex-mari est en camping avec leur fils.
Ellen fait toute sorte de rencontres, pour combler le vide qu'elle ressent, et ses rencontres sont souvent très glauques, et à très forte connotation sexuelle. Un soir, elle rencontre Denise, qui en pince pour Bobby, acteur américain en vacance avec sa cohortes d'admirateurs-amis-groupies. Ellen est bien sûr attirée par le charme langoureux de l'acteur, mais elle se le fait souffler par Denise. Notre héroïne finit donc dans les bras de Sidney, pâle et maladif et qui la dégoûte. Elle se sépare de ce groupe de parasites, et apprend que son fils est décédé. S'ensuivent des jours à rôtir au soleil, et tenter 
d'occulter la réalité de la mort. Bobby réapparait alors, et pour quelques jours, ils nagent, sortent, bref, sont dans une bulle. Qui éclate lorsqu'il part précipitamment.
O'Brien fait le portrait d'une femme qui ne sait que faire de sa vie, dont le désespoir et la solitude sont prégnants tout au long de ces 213 pages. Qui poursuit des envies, des rêves mais est toujours fatalement déçue. La mort de son fils la renvoie à ses lacunes et son dégoût d'elle même.
La quatrième de couverture évoque ainsi la fin de l'ouvrage "Un mois plus tard, c'est une femme sans mari, sans enfant, sans amant qui rentre à Londres. Mais elle est bien vivante, libérée de tout et peut- être plus forte qu'avant son joli mois d'août". Je ne suis pas vraiment d'accord avec l'éditeur. Sauf si une femme qui ne ressent plus rien, est imperméable à tout ce qui se passe autour d'elle est plus forte et libérée. Personnellement, je trouve Ellen anesthésiée et vide. Mais peut-être est-ce qu'il faut pour repartir du bon pied? Décidément, le mois d'août n'est plus ce qu'il était.