Une indéniable réussite que ce film. Les acteurs sont épatants de justesse et de sobriété. Le scénario impéccable.
A son retour de vacances, Elise, surnommée Lily, apprend que son frère jumeau s'est "barré". Sans raison hormis une dispute avec le père, Kad Merad, impressionnant. Sans explications. Pas un coup de fil, pas une lettre. Lily, petit à petit se désespère, s'enfonce dans l'anorexie. Elle est sur le fil du rasoir, au bord du précipice. Arrive alors la première lettre du frère, et le soulagement. Mais toujours, le questionnement, le doute. Pourquoi ne veut-il pas la voir? Pourquoi est-il réellement parti?
Je vais bien... est un film sur le mensonge, les relations au sein de la fratrie et de la famille. Les interactions entre les individus qui forment le noyau familial sont complexes, et montrées avec beaucoup de justesse, de sobriété. Le père est le prototype du chef de foyer de banlieue, trimant pour ramener le salaire qui fera vivre sa famille, dans un pavillon perdu aux milieux de milliers d'autres, identiques. La mère, probablement sans emploi, subit les humeurs des uns et des autres. Essayant, en vain souvent, de faire tampon entre les diverses personnalités qui s'affrontent. Enfin, les enfants, un peu rebelles, mais pas trop. Dans un rapport fusionnels, géméllité oblige.
Je ne décrirai pas plus l'intrigue ou les personnages car se serait gâcher l'histoire, qui nous offre un très troublant pieds de nez en guise de coup de théâtre final. Dire plus serait insuffisant et à la fois beaucoup trop. Je vous laisse découvrir ce film fort, émouvant, qui m'a, comme le dit si bien Anne, cloué à mon fauteuil.
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