
Bill (Richard Gere), Abby (Brooke Adams) et la soeur de Bill Linda, partent pour le Texas pour trouver du travail, et sont engagés dans un grand domaine. Bill pousse Abby à répondre aux avances du fermier (Sam Shepard), dont il sait qu'il est atteint d'une maladie incurable. Mais les choses ne se déroulent pas conformément aux souhaits de Bill, et le drame survient.
Le génie de Malick est de faire d'une banale histoire d'escroquerie et d'un triangle amoureux un film plein de poésie, de sensibilité, de force aussi.
Malick, pour ceux qui n'auraient pas encore la chance de connaître son oeuvre, est le cinéaste de l'économie. Economie de dialogue, économie dans le jeu des acteurs. Mais Malick c'est aussi un cinéma sensuel. Pas au sens de sexuel, de peau dénudée etc... Non. Malick fait appel à tous les sens du spectateur. La vue evidemment, mais aussi l'ouïe; il arrive à nous faire partager le goût et les odeurs. De la prairie poussiéreuse, du blé fraîchement fauché. La chaleur, la sécheresse.
La nature, à la fois miroir des comportements humains et des émotions des personnages (un peu à l'image des oeuvres des Romantiques au 19ème), et entité vivante, personnage à part entière est une constante dans l'oeuvre de T. Malick, et une fois encore, elle est superbement filmée.
Tout cela mis bout à bout donne un film esthétiquement superbe, une histoire tragique. Une sorte de chute du paradis biblique (rappelons-nous que le titre original est Days of Heaven), on sent rapidement que cette histoire ne peut que finir mal. Je lui ai toutefois préféré Le nouveau monde (de pas beaucoup, mais quand même).
Commenter cet article