
De l'annonce du "déplacement", au retour dans une maison vandalisée, la mère et les deux enfants vont vivre l'incertitude des conditions de détention du père, de la durée de leur détention etc. Chaque jour le moindre détail prend une importance énorme, pour se souvenir des jours heureux avant la déportation (puisque c'est de cela qu'il s'agit), une boucle d'oreille, une odeur, un magasine.
J'ai trouvé ce livre à la fois glaçant, et après coup (lecture) émouvant. Durant ma lecture, j'ai été mise à distance par l'auteur grâce à un style froid, asceptisé, l'absence de noms propres des protagonistes. Mais après avoir reposé ce livre, l'ampleur de la chose m'a prise à la gorge. Tous ces gens dont on brisé la vie, enfermés sans raison, auxquels on a interdit de parler leur langue, de vivre normalement leur religion (à laquelle fait référence le titre de l'ouvrage), dont les maisons ont été occupées et pillées par de "vrais américains".... Cela ne peut pas laisser indifférent!
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