Pietro Viravolta, don juan et ancien espion au service du Doge, emprisonné pour avoir aimé la femme d'un sénateur, est rappelé pour mener à bien l'enquête. Bientôt, celle-ci s'avère

Que dire de ce polar. Car je lui refuse l'appellation de thriller, parce que très franchement, guère de frissons ici. Tout débute relativement doucement, avec une mise en place de l'intrigue un peu longuette, qui accumule les descriptions autant de la politique que de l'atmosphère de Venise. Puis, le rythme s'accélère avec la début de l'enquête de Pietro. Diverses pistes s'ouvrent à lui, mais les témoins sont bien opportunément assassinés, qui est pendu, qui est passé au four de verrier. Rien de bien ragoûtant. Mais à 100 pages de la fin, l'auteur retombe dans son travers: la description à outrance et le cours d'histoire. Histoire de Venise, des livres sur la sorcellerie, ou de Florence. Rien ne nous est épargné. Et si cela aurait pu être intéressant, cela contribue néanmoins à couper le rythme de l'intrigue, et j'ai survolé les dernières pages.
Un polar agréable, dont on regrettera que l'auteur nous dévoile trop tôt l'identité de certains des ennemis de Viravolta, et qu'une avalanche de détails historiques gâtent le rythme de l'ouvrage. C'est dommage car tout était réuni pour en faire une excellente lecture.
On notera en "guest star" Giovanni Casanova... sur lequel est calqué le personnage de Pietro.
Sélection Prix des Lecteurs des éditions Livre de Poche, catégorie Polar.
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