Luz est une enfant volée. Durant la dictature argentine, la torture, la dénonciation étaient devenus des sports nationaux. De même que les "adoptions" d'enfants issus de mères subersives et agitées. C'est son histoire qui nous est racontée, avec beaucoup de force et de finesse.
Le style de l'auteur, tout à fait particulier, nous ballotte en permanence entre les personnages, nous fait entrer dans la psychologie d'Eduardo, Miriam, Luz et tous ceux qui ont eu part au destin de cette enfant qui ne s'est jamais vraiment sentie bien.

L'écriture colle parfaitement au personnage, et on peut presque à coup sûr dire en lisant les première phrases d'un paragraphe qui nous suivons. Elsa Osorio nous parle de mensonge, de courage et d'amour. Mais aussi de peur, de haine et de désespoir.
La force de cet ouvrage c'est son écriture. Toute en finesse, pleine de force, émotionelle mais ne tombant jamais dans le pathos. Et pourtant, il y avait de quoi. Mais non, on vit ce livre, cette histoire, mais pour autant on n'en sort pas déprimé. Peut-être parce qu'il transparaît une force indéniable.
Faire d'un drame une leçon de vie, une mise en garde contre l'aveuglement volontaire dont nous faisons preuve parfois. Nous rappeller que rien n'est acquis, que certaines fautes peuvent être rachetées avec de la volonté, de l'honnêteté et de l'humilité.
Un livre puissant. Touchant. Un coup de coeur.
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