Je vous avais dit que Un secret était un film lent, eh bien là on atteint des sommets, ou plutôt les abîmes. Que dis-je, c'est dans un véritable abysse d'ennui que ce film qui dure presque trois heures jète ses spectateurs....Certains sont d'ailleurs sortis de la salle à la moitié de la projection. Pour ma part, j'ai beaucoup hésité à m'endormir, mais vu qu'on paie la place, autant voir le film jusqu'au bout.
Je suppose que le réalisateur a voulu faire un film de reflexion sur l'Homme américain de la fin du 19ème, sur des bandits qui ont l'air tous plus débile les uns que les autres, et les débuts de la starisation de la médiatisation. Mais franchement, les plans d'une minute sur la pluie qui tombe, ou les blés filmés à toutes les saisons....

Les scènes de dialogues sont interminables, avec de longs silences qui voudraient, je suppose, faire monter la tension du spectateur. Mais ils ne font que nous plonger un peu plus dans l'ennui.
Certes les acteurs sont bons, avec en premier lieu Casey Affleck, qui incarne le poltron et ridicule Robert Ford. Il joue parfaitement ce rôle d'homme continuellement ridiculisé par ses pairs (et par pairs j'entends acolytes et apprentis bandits), qui s'imagine célèbre comme son "héros" Jesse James. Qu'il finira par assassiner, en lui tirant dans le dos. Jesse James qui semble être une espèce de dingue, paranoïaque et malade. un homme qui inspire la peur et en même temps attise les convoitises de par la récompense promise à qui le capturerait.
Ford sera d'abord très célèbre, mais il sera aussi détesté car il a tué celui que la population adorait, notamment par le biais des romans à 4 sous. Ford finira mal lui aussi. Assassiné par un homme voulant venger la mort de Jesse.
Il y a bien une heure et demi de trop à ce film. Il en faut au moins deux pour arriver à l'assassinat lui-même. J'ai lu des critiques où l'on évoque une parenté avec les films de Terrence Mallick. J'adore ce réalisateur, dont j'ai récemment chroniqué Le nouveau monde, mais ce film là n'a rien à voir avec ce qu'il fait. Lui produit des films magnifiques, proches de l'onirisme. L'assassinant de JJ... est certes maîtrisé, bien joué, mais on est loin de la poésie, de la force brute des films de Mallick. Et ces longs plans sur la nature n'y changent rien.
Sinon, la musique est pas mal.
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