Les enfants, voilà un coup de coeur de l'année 2007!
On m'avait dit beaucoup de bien de Sarah Waters. A force, j'ai fini par me procurer Du bout des doigts, qui est je crois, son deuxième roman. Et quelle découverte!
Sue Trinder, orpheline vivant au milieu de voleurs et autres receleurs, est convaincue par Gentleman, qui est loin d'en être un, de partir à la campagne escroquer une jeune héritière, Maud Lilly. Mais tout ne se passe pas comme prévu, loin de là. Enfin tout dépend pour qui (là je sais, c'est pas très clair, mais si je vous explique il n'y aura plus le même suspens à lire le livre!). Mais les retournements de situations et les surprises sont nombreuses dans cette intrigue qui se déroule au milieu du XIXème siècle,et nous fait entrevoir l'envers du décors de l'Angleterre victorienne que l'on se représente souvent si prude, si attachée aux convenances.
Le talent de l'auteur est de nous faire sentir, humer les odeurs, les horreurs de l'époque. Les bas fonds de Londres, les manoirs en passe de se transformer en ruine, la perversité des hommes, le sort peu enviable de femmes qui n'étaient considérées que comme des objets, vite mises au rebus lorsqu'elles devenaient encombrantes. Deux narratrices nous content cette terrible histoire: Maud et Sue. J'ai trouvé le procédé très intéressant, car nombre de scènes sont racontées selon le point de vue de l'une puis de l'autre. L'ironie de l'histoire n'en est alors que plus mordante. Et l'on est tellement pris par l'intrigue que l'on voudrait dire à Sue "mais regarde, regarde!" ou encore "défie toi de X"!
Les premières pages sont d'un abord plutôt difficile puisque les dialogues sont truffés d'argot, et je dois dire que j'ai parfois eu du mal à en comprendre le sens! Mais passées la cinquantaine de pages, plus moyen de lâcher ce livre, ces personnages à la fois attachants et pourtant si imparfaits, si plein de défauts, de lâchetés aussi. Certains sont d'un machiavélisme à vous faire froid dans le dos. Et par moments, on pense bien qu'il n'y en a pas un pour rattraper les autres... Et jusqu'à la toute dernière page, le dénouement reste incertain.
On parle de Waters comme une héritière d'écrivains tels que Dickens. Et je trouve que c'est bien mérité! Comme dirait quelqu'un de ma connaissance... volez-le!!
On m'avait dit beaucoup de bien de Sarah Waters. A force, j'ai fini par me procurer Du bout des doigts, qui est je crois, son deuxième roman. Et quelle découverte!
Sue Trinder, orpheline vivant au milieu de voleurs et autres receleurs, est convaincue par Gentleman, qui est loin d'en être un, de partir à la campagne escroquer une jeune héritière, Maud Lilly. Mais tout ne se passe pas comme prévu, loin de là. Enfin tout dépend pour qui (là je sais, c'est pas très clair, mais si je vous explique il n'y aura plus le même suspens à lire le livre!). Mais les retournements de situations et les surprises sont nombreuses dans cette intrigue qui se déroule au milieu du XIXème siècle,et nous fait entrevoir l'envers du décors de l'Angleterre victorienne que l'on se représente souvent si prude, si attachée aux convenances.
Le talent de l'auteur est de nous faire sentir, humer les odeurs, les horreurs de l'époque. Les bas fonds de Londres, les manoirs en passe de se transformer en ruine, la perversité des hommes, le sort peu enviable de femmes qui n'étaient considérées que comme des objets, vite mises au rebus lorsqu'elles devenaient encombrantes. Deux narratrices nous content cette terrible histoire: Maud et Sue. J'ai trouvé le procédé très intéressant, car nombre de scènes sont racontées selon le point de vue de l'une puis de l'autre. L'ironie de l'histoire n'en est alors que plus mordante. Et l'on est tellement pris par l'intrigue que l'on voudrait dire à Sue "mais regarde, regarde!" ou encore "défie toi de X"!
Les premières pages sont d'un abord plutôt difficile puisque les dialogues sont truffés d'argot, et je dois dire que j'ai parfois eu du mal à en comprendre le sens! Mais passées la cinquantaine de pages, plus moyen de lâcher ce livre, ces personnages à la fois attachants et pourtant si imparfaits, si plein de défauts, de lâchetés aussi. Certains sont d'un machiavélisme à vous faire froid dans le dos. Et par moments, on pense bien qu'il n'y en a pas un pour rattraper les autres... Et jusqu'à la toute dernière page, le dénouement reste incertain.
On parle de Waters comme une héritière d'écrivains tels que Dickens. Et je trouve que c'est bien mérité! Comme dirait quelqu'un de ma connaissance... volez-le!!