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J'avais bien sûr entendu parler d'Antoinette dans les Cévennes et de l'excellente Laure Calamy à sa sortie, mais n'avait pas trouvé le temps d'aller le voir. Et je dois dire que ce film mérite largement le très bon accueil reçu en salle.

Antoinette est deux fois maîtresse: d'école, et d'un homme marié dont la fille a été son élève. Alors qu'ils devaient passer quelques jours ensemble, Vladimir lui fait faux bond. Il part randonner sur le chemin parcouru par l'écrivain Stevenson dans les Cévennes au 18ème siècle, avec femme et enfant. Qu'à cela ne tienne, Antoinette décide de partir elle aussi. Cela aurait pu être un énième film sur la relation triangulaire avec épouse/mari/maîtresse, mais Antoinette dans les Cévennes est bien mieux que cela.

Caroline Vignal prend un chemin (de rando) différent et propose un voyage initiatique où notre Antoinette, pétillante, coeur d'artichaud mais pas lavette pour deux sous, se retrouve à parler pour encourager son âne Patrick à avancer. Pour Antoinette, ce sera l'occasion de réfléchir à ses amours présentes et passées, ses erreurs aussi. Et à s'ouvrir aux autres, quand bien même dans le tas, il y aurait des con.ne.s.

Cette femme trompée, démasquée, moquée, se révèle bien plus forte, bien moins légère que ce que la scène d'ouverture du film ne laissait imaginer. Au fil des kilomètres parcourus, elle grandit sans jamais perdre sa fraîcheur. Laure Calamy a reçu, à juste titre il me semble, son César. Elle est solaire, émouvante, attachante en diable. Un très joli film, qui donne envie de randonner, avec ou sans âne.

Tag(s) : #Petit & grand écran, #coups de coeur
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