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Dorian Gray est un jeune dandy, très riche, d’une rare beauté. L’un de ses amis et peintre, Basil Hallward, décide de faire son portrait et, fasciné par ce modèle, il parvient au paroxysme de son art. Dorian Gray, lui-même, tombe amoureux de son propre reflet. Il fait ainsi le vœu de conserver l’éclat de sa jeunesse, et le portrait accuse l’outrage du temps à sa place.
Paru dans la collection Ex-libris de Delcourt, Le portrait de Dorian Gray est adapté de l'une des oeuvres les plus célèbres de la littérature britannique du 19 siècle, écrite par Oscar Wilde. Je n'ai plus en tête ma lecture de cet oeuvre, qui date du lycée, donc je ne peux pas vraiment donner mon avis sur l'aspect adaptation.
Mais pour ce qui est de cet album, il créé définitivement le malaise au travers des "aventures" ce personnage toxique qu'est Dorian Gray. Malgré des couleurs vives (dont je ne suis d'ailleurs pas très fan, elles sont un peu trop plates à mon goût), il suinte de cet album la noirceur de l'âme de Gray, sa putréfaction morale. Le voir ainsi faire fi des autres, les utiliser pour son bon plaisir est une expérience particulière. L'excellente idée graphique de Stanislas Gros, c'est d'insérer comme dernière image de chaque page de droite le portrait de Gray: on constate donc de page en page sa mutation de jeune premier à la beauté blonde au masque de mort abominable.
A la fin de l'ouvrage, Stanislas Gros décrit ses inspirations pour créer cet album: comme par exemple l'emprunt aux Liaisons dangereuses pour imaginer les "mauvaises actions" commises par Gray, qui ne sont que très peu décrites dans le roman de Wilde, ou encore des citations de Nietzsche ou Huysmans. Ce n'est pas un coup de coeur, mais c'est une lecture qui vaut le coup.
Une participation (sur le fil) au mois anglais!
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